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Tati et le film sans fin

couverture de l'album Tati et le film sans fin

Éditeur : Glénat BD

Scénario : Arnaud Le GouëfflecDessin : Olivier Supiot

Collection : 9 1/2

Genres : Roman Graphique

Prix : 22.50€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.5

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album Tati et le film sans fin

Une plongée dans l'univers drôle et poétique d'un des plus grands cinéastes français du XXe siècle. Avant de devenir un cinéaste de renom, Jacques Tati avait un rêve : devenir clown ! Clown, il n'a cessé de l'être en inventant des gags sous ses multiples casquettes : mime, acteur, scénariste, réalisateur... Destiné à reprendre l'entreprise familiale, le jeune Jacques est médiocre à l'école mais a l'oeil pour saisir les situations burlesques du quotidien. Ce regard sur le monde, il va le sublimer dans le music-hall dès les années 30. En découvrant Tati sur scène, Colette dira qu'il a créé "quelque chose qui participe du sport, de la danse, de la satire et du tableau vivant ". Cette approche fera aussi son succès au cinéma : avec son premier coup d'essai, il signe son premier chef-d'oeuvre : Jour de fête (1949). Entouré d'amateurs, Tati obtient le Grand prix du cinéma français (1950). Sur le tournage, il contrôle tout sauf la couleur, qui lui échappe de...

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La critique ZOO sur l'album Tati et le film sans fin

Plus qu’une biographie, voici une œuvre touchante qui réussit à capter avec subtilité un artiste pourtant insaisissable. Le talent des auteurs comme celui de mime de Tati contribuent à faire de lui un vrai héros de bande dessinée.

La collection 9 ½ de Glénat s’attaque avec plus ou moins de bonheur aux biographies de personnalités du 7e Art. Le duo constitué d'Arnaud Le Gouëfflec au scénario et Olivier Supiot remprte le jackpot : leur vision de Jacques Tati est une vraie réussite.

Les deux auteurs rendent d’emblée attachant le personnage lunaire et perfectionniste qu’était Tati. Ses années de jeunesse, quand il s’essaie avec persévérance à son art, sont touchantes. Sous nos yeux, est convoqué le monde du spectacle d’avant-guerre. Tati a assez vite du succès. Les années de guerre sont vues sous l’angle de son séjour à Sainte-Sévère-sur-Indre, village du Berry où il tourne un court-métrage. Après-guerre, il en tirera une version longue : Jour de fête. Un immense succès populaire, comme son film suivant : Les Vacances de Monsieur Hulot. Le Gouëfflec et Supiot nous amènent à comprendre que ces réussites portent aussi en elles les causes des échecs que Tati connaîtra par la suite.

Tati et le film sans fin

Tati et le film sans fin © Glénat, 2023

Le livre s’attache à montrer les méthodes de travail de Jacques Tati, peu conventionnelles dans le monde du cinéma d’alors. Les auteurs font témoigner l’équipe fidèle qui a travaillé avec lui pour mieux cerner l’artiste. Tati et le film sans fin insiste également sur le sens de l’observation du cinéaste, d’où découle une certaine vision de la vie... et du cinéma.

Le ton est juste, dans les textes off comme dans les dialogues, qui font écho à la mise en scène inspirée, burlesque voire poétique des dessins joliment mis en couleur. Les attitudes de Tati sont à la fois cartoonesques et réalistes. Quand il invente Monsieur Hulot, la séquence est graphiquement remarquable.

Le Gouëfflec et Supiot sont véritablement en symbiose : cet album, fruit de leur travail et de leurs talents respectif, est un tout extrêmement cohérent.


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