Depuis qu’elle est toute petite, Isa est une femme. Ça peut vous sembler anodin, voire même plutôt courant, mais la vie (et surtout Claire Bouilhac) lui montre que c’est loin d’être de l’ordre du détail… Isa partage dans cet album autobiographique son quotidien plutôt banal de féminazie en construction, de femme engagée, d’autrice en galère ou de tante pas très à jour sur l’actualité gaming (mais qui se soigne !). Spontanément drôle, le regard qu’elle porte sur ses proches, le monde qui l’entoure et sa personne est touchant, parfois grinçant mais toujours d’un naturel déconcertant et jouissif !
Comment je me suis radicalisée en féminazie
Éditeur : Fluide Glacial
Scénario : Isa, Michel GaudeletteDessin : Isa
Genres : Humour
Public : À partir de 16 ans
Prix : 13.90€
- ZOO4.0
Scénario
3.0Dessin
5.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album Comment je me suis radicalisée en féminazie
Des femmes, des hommes et une bonne dose d'humour
Le féminisme contemporain est la toile de fond d’une aimable succession de saynètes sur la vie de la dessinatrice Isa. Des histoires humoristiques un peu plus subversives qu’elles n’en ont l’air de prime abord autour desquelles des personnes de tous genres peuvent se retrouver dans une lecture salutaire.
Avertissement : le titre volontairement racoleur de l’album n’est évidemment pas à prendre au premier degré. Ces dernières années, Isa a éclairé les pages de Fluide Glacial de chroniques amusantes sur sa vie de femme et d’autrice de BD. Depuis deux décennies, elle nous gratifie dans ses trop rares albums de son humour à la fois bon enfant et caustique (oui, c’est possible !), avec une dose de farfelu. Isa se représente avec un gros nez qui éclaire son esprit d’autodérision. Et son style tout en rondeur est un aussi drôle qu’efficace.
Comment je me suis radicalisée en féminazie © Éditions Fluide Glacial, 2023
Les dernières années du patriarcat ?
Ce recueil compile des histoires courtes publiées dans Fluide Glacial reliées par des pages additionnelles inédites dans lesquelles on retrouve une Isa âgée vivant dans la « résidence autogérée des viragos wokistes » (sic). Elle y raconte « les dernières années du patriarcat » à ses petits-neveux et petites-nièces qu’elle appelle « mes biquet.te.s » (l’expression rappellera des souvenirs aux lecteurs de Puddingham Palace, excellente série avec une famille royale, sa cour et ses serviteurs humains ou animaux).
Aidée au scénario de son compère Michel Gaudelette (ancien pilier de Fluide Glacial, auteur des excellents Sri-Raoul le petit Yogi et La Vie des festivals, qui fait ici son retour), Isa nous parle de son quotidien en séquences savoureuses, voire délirantes. Sur fond de féminisme soft post #metoo, la dessinatrice parle des irruptions de sa mère dans son atelier, de son amour des Palmito, de ses repas de famille avec son beau-frère qui n’en rate pas une, de sa procrastination freinant l’avancée de ses planches, de ses amies, de ses angoisses exprimées à son rédac’chef... Des thèmes déjà traités par ailleurs, mais revisités avec bonheur par le duo. Les gags les plus réussis sont les plus délirants, comme quand Isa est possédée par un démon, quand elle imagine un remake féministe d’Angélique Marquise des Anges ou quand elle est présentée au « Collectif des Féminazies Radicalisées Soon Ménopaused ». On espère retrouver Isa dans pas trop longtemps avec un nouvel album où elle mènera encore plus loin son humour malicieux et fantaisiste, pour notre plus grand plaisir.