Toutes pour un

Une première partie des aventures d’Aether, Meeri, Tatiana et Opale avait déjà fait l’objet d’une publication en 2021, mais avec Toutes pour un, Olivier Gay et Jonathan Aucomte nous livrent aujourd’hui l’intégralité du périple de ces 4 acolytes.

Valania, royaume jusqu’alors en paix, vole en éclat lorsqu’une armée de cafards géants fait irruption dans la capitale mettant à feu et à sang tout ce qui se trouve sur son passage. Meeri, membre de la garde royale, Tatiana, princesse du royaume et Opale, sorte de pirate de l’air, ne se connaissent pas, mais vont devoir s’allier autour d’Aether, serviteur du palais royal, pour sauver Valania. Combats, explosions, magie, courses-poursuites, trahisons, complots, voyages, amours naissantes, rien ne sera épargné aux trois jeunes femmes qui devront faire preuve de courage, d’imagination, de ruse et de solidarité pour survivre. Et au milieu de toutes ces épreuves, il y a lui, Aether, jeune garçon maladroit, naïf, qui ne sait rien faire, qui n’aide pas vraiment le combat et qui ne comprend pas tout, mais bon, il est gentil. C’est déjà ça hein ?

Toutes pour un, Histoire complète © Drakoo, 2023

Quel plaisir, une BD dans laquelle les filles prennent le pouvoir et portent à bout de bras le seul homme de la troupe, terriblement maladroit et pataud. Plein d’humour, le récit est aussi truffé de références diverses (de Walt Disney à Alien, en passant par Sheila), que l’on comprend ou non selon sa culture, offrant ainsi plusieurs niveaux de lecture. Le rythme est vif et l’aventure commence rapidement dès les premières pages. On apprécie grandement la publication en one shot qui permet de rentrer pleinement dans ce récit long et de savourer les aventures de nos héros. Les personnages sont bien construits et leur évolution est intéressante.

Le découpage, efficace, offre une lecture sans temps mort. L’univers de ces royaumes imaginaires, aux notes steampunk et aux influences manga, nous embarque dans des contrées lointaines, dans les airs, dans les montagnes ou sur une île déserte. Si les illustrations et les couleurs sont réussies, vives et dynamiques, on regrette la sexualisation trop présente des jeunes femmes, notamment par la mise en avant trop prononcée de leur poitrine, mise en avant qui ne sert absolument pas le propos.

Portée par ses héroïnes badass, Toutes pour un est une aventure trépidante, bien menée, qu’on ne lâche pas avant la dernière page.