Rob - T2 : Niveau 2 : mise à jour

Rob poursuit sur sa lancée avec humour et émotion dans des gags qui crépitent. James et Boris Mirroir sont totalement à l’aise dans cette série à la fois loufoque et touchante, qui sait se renouveler en variant les sujets.

Pour rappel, Clunch est un bon à rien attachant qui a acquis un petit robot humanoïde très perfectionné : Rob. Dans ce tome 2, James continue à injecter de nouveaux thèmes très bien sentis dans la série, alternant avec bonheur moments de légèreté et d’autres  de fond.

Mise à jour nous entraîne dès les premières pages dans un cosplay le temps de quelques gags rappelant que Clunch est un adulescent un peu immature. Toujours portées par le dessin de Boris Mirroir, expressif et drôle, les histoires se recentrent ensuite sur la vie professionnelle de Clunch, au chômage depuis la fin du tome 1. Rob, devenu cadre, porte la cravate et a de plus en plus d’ascendant sur son maître. Il l’aide à trouver un nouveau travail et à y performer. Mais notre robot a aussi besoin de Clunch, par exemple pour apprendre à jouer au tennis et assurer son nouveau statut social. Un coup de théâtre vient toutefois déséquilibrer leur duo : Clunch a un crush pour Clémisse, une jeune femme qu’il finit par emmener quelques jours chez ses parents, à la campagne. Or ces derniers sont plus intéressés par Rob, qui doit s’adapter à ce nouvel environnement un peu rustique…

Rob, niveau 2 : Mise à jour © Boris Mirroir, James, collection Pataquès

Les auteurs jouent sur le « physique » de Rob qui lui fait ressembler (un peu) à un enfant de 8-10 ans (comme le robot Pepper, qui est réellement commercialisé). En même temps, Rob n’a pas de souvenirs d’enfance, ce qui lui met du vague à l’âme. Cette quête de mémoire, voire d’humanité, rappelle celle des Réplicants dans Blade Runner. Elle évoque aussi certaines nouvelles d’Isaac Asimov. Un robot trop intelligent est-il condamné à ne pas être heureux, prenant conscience qu’il ne sera jamais humain ? Le propos est traité avec beaucoup d’humour et apporte une dimension émotionnelle fort appréciable qui tire la série vers le haut.

La trilogie se termine avec Rob, niveau 3 : Fin de programme.