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Peccadilles

couverture de l'album Peccadilles

Éditeur : Kalopsia

Auteur : Traducteur : Teshi Bharucha

Genres : Fantastique

Prix : 16.90€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Peccadilles

Peccaddiles est un recueil de 8 histoires courtes dans un univers fantastique. Chacune d'entre elles met en scène avec humour des personnages hauts en couleur sur le thème de l'expérimentation, de l'échec et de la persévérance. "Le dernier dragon" , "L'attente" , "La princesse et l'abruti" , "Petit scarabée" , "La belle est bête" , "C'est juste un jeu" , "Une femme à poil assise sur un arbre peut en cacher une autre. ".


Peccadilles

Que vaut toute la bonne volonté du monde lorsque la moindre étourderie vient tout faire capoter ? Cinzia Di Felice décide de tourner en dérision ces gestes fantastiques où gloire et aventure sont les habituelles récompenses. Méfiez-vous, car chaque dernière page peut se révéler comme un revers de fortune… mais jamais dénué d’une belle ironie.

Décidément, l’imagination de Cinzia Di Felice est un vivier fécond en monde fantastique. Il faut dire aussi que la dessinatrice italienne a un peu touché à tout : illustration scientifique, animation, illustration digitale, illustrations pour enfant, peinture à l’huile. Illustratrice de Silea et la pierre de colère, La Fontaine dans le ciel, et Oliver et Peter , elle a même travaillé avec Pat Mills pour le premier tome de Biankha. Comme pour s'amuser, elle nous livre pour 2023 son dernier né Peccadilles, un recueil de huit nouvelles graphiques à la fois fantastiques et teintées d’humour.

Peccadilles

Peccadilles © Cinzia di Felice - Kalopsia


Fautes sans gravité, les peccadilles sont la thématique principale des huit histoires courtes de Cinzia Di Felice. Maladresse, échecs et tâtonnement des personnages sont le moteur de ces petites trames narratives aux allures de fables épiques. La première nouvelle, “l’Attente”, fera penser à une pièce de Beckett et une autre, “Petit Scarabée”, à une autre de Ionesco. Cinzia Di Felice s’amuse énormément de la crédulité de ses héros pourtant plein de bonne volonté et tourne en dérision l’essence même de l’épopée qu’elle fait mine de mettre en place. La nouvelle “Le Dernier Dragon” ne pourrait mieux résumer la chose. Les histoires sont toutes superbes même si une ou deux peuvent être un poil convenues (l’avant-dernière qui tient sur une feuille recto-verso est très certainement la moins intéressante). La dernière sonnera pour certain comme une rupture par rapport au reste… mais une très belle rupture.

Graphiquement l’album s’avère globalement irréprochable si on excepte la couverture : cette dernière donne l’image d’une énième série d’héroïc-fantasy quand l’ouvrage s’avère bien plus original que ça. Mais passé ce cap, c’est un véritable enchantement visuel. Lumière, couleur, visage et textures n’ont rien à envier à un dessin de Olivier Ledroit ou de Jean-Luc Masbou. C’est chatoyant et lumineux. Mention spéciale à un ciel nocturne en huitième page tout simplement magnifique. Cinzia Di Felice ne bâcle rien et s’applique dans chaque détail de mise en scène.
On regrette que l’album se finisse un poil vite : une ou deux histoires de plus n’auraient pas été de trop afin d’y rester plus longtemps.

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