ZOO

10 Octobre T.1

couverture de l'album 10 Octobre T.1

Éditeur : Fordis

Scénario : Paola BarbatoDessin : Mattia Surroz

Prix : 24.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album 10 Octobre T.1

Dans un monde où il n’y a plus d’inégalités, de pauvreté et de maladie, il n’y a qu’une seule loi : la réglementation de la mort. On naît en tant que produit de laboratoire, avec une date de péremption imprimée dans l’ADN. Il y a six âges limites possibles, et personne ne connaît la sienne. Richie sait qu’il pourrait mourir le 10 octobre, jour de son onzième anniversaire. Mais un jour, il rencontre un mystérieux groupe de personnes qui a un plan pour faire sauter le système de planification de la mort, au nom de quelque chose que tout le monde a oublié : la liberté…


La critique ZOO sur l'album 10 Octobre T.1

Imaginons une société où la mort serait programmée, mais gardée secrète, dès la naissance, grâce à une enzyme qui inscrirait in vitro l’une des six échéances obligatoires. 3, 11, 26, 38, 57 ou 70 ans…

« La mort est notre amie, elle chemine avec nous ! »

Le concept de ce diptyque est assez simple finalement. C'est une utopie construite sur l'idée qu’une fois débarrassé de cette peur de mourir n’importe quand, la société mettrait fin à toute forme de violence, de haine, que les guerres s’arrêteraient, etc.

Bon, on devine assez vite qu’il ne s’agit là que d’un prétexte pour installer une société née dans des tubes à essais, refusant les naissances non contrôlées, qui vivrait néanmoins dans l’appréhension de ces dates buttoirs, obnubilée par le besoin de faire attention, de ne pas mettre sa vie en danger, qu’il faut profiter au maximum de ces périodes intermédiaires. Du coup, plus de risques inutiles, plus de dangers immodérés, on s’est progressivement débarrassé des voitures, car trop polluantes, des cigarettes, car trop nocives, etc. On célèbre, extatique, la mort comme inévitable, certes, mais comme quelque chose qui n’arrive plus n’importe quand. Chaque étape est attendue les poings fermés et ensuite célébrée dans l’allégresse.

Petit à petit, à force de se conforter dans cette vie programmée, les gens se répètent en boucle des mantras qui assènent que la mort est « notre » amie… Ils n’ont peut-être soi-disant plus peur de la mort, mais davantage de la vie…

10 octobre

10 octobre © Éditions Fordis, 2023

Bon anniversaire Ritchie

Une fois acceptée cette idée, on plonge dans l’album, à travers les yeux du jeune Ritchie dont les parents peinent à surmonter la perte de leur fils aîné, mort quelques années auparavant, à 11 ans. Plus ou moins livré à lui-même, le garçon est malgré tout curieux de ce qui l’entoure, acceptant bien sagement l’approche de son anniversaire, dans une semaine, le 10 octobre.

Un jour, il suit son voisin, le sympathique monsieur Cole et découvre qu’il fréquente un étrange groupe de personnes semblant comploter dans leur coin, cachés dans un vieux garage. À partir de là, Ritchie plonge dans une nouvelle vision de sa réalité, où il n’est plus question de se suffire de ces échéances, mais d'avoir l’espoir de construire une société plus passionnée…

10 octobre

10 octobre © Éditions Fordis, 2023

Vivre et laisser mourir 

L’idée est intéressante, mais la démonstration est quelque peu laborieuse dans son énoncé. Tout au long de l’album, on accepte le concept et ses extrapolations qui apparaissent néanmoins un peu excessives, mais pourquoi pas, toutefois on peine à comprendre les motivations qui seront certainement bien plus développées dans le second volume.

Malgré tout, les auteurs posent l’intéressante question de notre propre rapport avec la mort et les répercussions que cette vision a sur notre relation à la vie, notre façon de la préserver et ce que l’on veut accomplir.

Graphiquement, le trait de Mattia Surroz accompagne parfaitement le scénario de Paola Barbato. Le style est classique, mais suffisamment expressif pour bien ressentir les émotions qui rythment le récit.

Il ne s’agit que d’un premier volume qui pose, de façon assez insistante, les fondements de l’intrigue. On devine facilement que la suite sera plus tendue et dramatique.

Rendez-vous au tome 2…

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