Une nuit d'été en 1933, un mystérieux avion s'écrase près de Vergiate, dans la région de Varèse, laissant derrière lui une épaisse colonne de fumée rose et un meurtre non résolu. Mussolini en personne ordonne immédiatement que l'incident soit dissimulé et met en place un groupe secret de scientifiques pour enquêter sur l'objet volant non identifié. Personne n'a jamais vu ce modèle d'avion mais tout le monde, absolument tout le monde, a une opinion sur ce qui s'est passé : une arme secrète allemande, une technologie britannique, ou encore un avion américain... La vérité finit par s'imposer : il s'agit d'une technologie extra-terrestre et l'apprivoiser permettrait enfin aux fascistes de gouverner le monde. Mais très vite, l'événement fuite et, partisans italiens, Nazis et Américains commencent à s'y intéresser de près. Un tourbillon d'espionnage international se met alors en branle alors que la Seconde Guerre mondiale est sur le point d'éclater...
La forteresse volante
Aurélie Breuil, Vila Miguel, Lorenzo Palloni
Éditeur : Sarbacane
Dessin : Vila MiguelAuteur : Vila Miguel, Lorenzo PalloniTraducteur : Aurélie Breuil
Collection : ROMANS GRAPHIQUES SARBACANE
Genres : Roman Graphique
Prix : 25.00€
- ZOO5.0
Scénario
5.0Dessin
5.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album La forteresse volante
La forteresse volante
En 1933, en pleine Italie fasciste, un vaisseau s’écrase en rase campagne. Un groupe de scientifiques est mandaté pour étudier en toute discrétion l’étrange engin. Les analyses montrent qu’il s’agit bien là d’une soucoupe extra-terrestre. Les secrets qu’elle contient pourraient bien donner une avancée stratégique au régime totalitaire pour remporter la guerre qui se profile… Connu pour ses deux premières bandes dessinées au ton plus intimiste, le fait que Miguel Vila s’attaque à la science-fiction pouvait paraître autant intrigant qu’excitant. Le résultat est au-delà des espérances.
La première chose qui surprend à la découverte de l’album, c’est sa structure composée de deux flash-back. Ces récits enchâssés pourront dans un premier temps dérouter le lecteur mais le scénariste laisse ainsi planer un doute sur le ou les narrateurs qui rapportent les événements majeurs. Le thème du mystère est d’ailleurs au cœur du livre, à l’image de la couleur rose, utilisée subtilement à contre emploi, qui s’insinue partout jusque dans les phylactères des personnages. Mensonges et trahisons planent au-dessus des protagonistes qui sont tout au long du récit soumis à de nombreux choix qui auront leur lot de conséquences.
La forteresse volante © Sarbacane
Here come the Men In Black
E.T., M.I.B., O.V.N.I., certes, toute la panoplie de la SF est de sortie mais le livre ne saurait se résumer à cela. Et si le récit contient une étrange et mémorable planche de dissection de petits bonhommes verts roses, il passe surtout au scalpel les rapports humains. Triple chroniques familiales, le scénariste tisse des liens complexes entre les différents héros dont il faudra plusieurs lectures pour bien tous les cerner. Côté dessin, on retrouve le style graphique de Fleur de lait avec de nombreux gros plans sans concession sur les visages qui pointent précisément les défauts physiques. Niveau composition, les cases, disséminées dans la planche, dessinent des chemins et proposent des parcours de lecture variés, comme pour souligner les trajectoires de chacun.
Tempo maîtrisé, suspense garanti, graphisme élégant, La forteresse invisible est assurément l’une des plus belles lectures de l’année.