ZOO

Saudade

couverture de l'album Saudade

Éditeur : Sarbacane

Scénario : Fortu, Phellip WillianDessin : Fortu, Melissa Garabelli, Vincent TurhanAuteur :

Collection : ROMANS GRAPHIQUES SARBACANE

Genres : Récit de vie

Public : À partir de 12 ans

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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La critique ZOO sur l'album Saudade

Tout tourne autour du cambriolage d’une banque, mais l’intrigue va bien au-delà, centrée sur un couple qui sent l’usure des années, deux apprentis amoureux, un duo de voleurs mal assorti et un tandem de flics ripoux. La recette fonctionne.

Après avoir adapté le roman Les étoiles se lèvent à l'aube, road-movie initiatique permettant un père et son fils de se (re)trouver, Vincent Turhan a écrit un polar en mosaïque. Même si le mot "polar" est réducteur.

Nous suivons un couple battant un peu de l'aile : Alma et Rio tiennent un cinéma d'art et d'essai sur la côte espagnole. La préparation d'une soirée en présence du maire stresse Alma et soûle Rio. Leurs employés Luz et Scardo en pincent l'un pour l'autre mais ce dernier a du mal à se déclarer. Et deux malfaiteurs, le nerveux Cisco et l’énigmatique colosse Misha, sont en cheville avec deux policiers "ripoux" pour cambrioler une banque.


Extrait de

Extrait de "Saudade" © Sarbacane

Tout n'est pas forcément vraisemblable mais ce qui est intéressant est le caractère des personnages et leurs interactions. Les dialogues sont mûris. La relation entre Alma et Rio évolue au fil des pages et on comprend peu à peu pourquoi leur couple en est arrivé là. Les protagonistes sont tous très faillibles. Les voyous sont des pieds nickelés et les ripoux pas bien doués.

L'auteur ménage ses effets et ponctue l'histoire de rebondissements. La colonne vertébrale en est, au-delà de l'argent volé, l'amour du cinéma. Tout tourne autour de la projection de Saudade, chef-d'œuvre du réalisateur Tetro. Le surprenant dialogue entre Alma et Misha est sans conteste un temps fort du récit.

Le dessin semi-réaliste est visuellement agréable et démontre l'aisance de Turhan. Son style évoque un peu celui de l'excellent Pierre-Henry Gomont. Les planches sont réalisées de manière traditionnelle au pinceau sur papier mais l'auteur a ajouté ses couleurs à la tablette graphique, permettant des effets contrastés voire impressionnistes. D'autant plus qu'une part importante de l'histoire se passe la nuit. Tout s’imbrique peu à peu, avec une alternance de séquences à la tension palpable, de scènes d'action et de moments plus légers. C’est joliment fait.

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