ZOO

Yougo

couverture de l'album Yougo

Éditeur : La Boîte à Bulles

Dessin : David CenouAuteur :

Préface : Benjamin Jung

Collection : Contre-coeur

Prix : 30.00€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Yougo

Juin 1992, une guerre civile est annoncée en Ex-Yougoslavie. Pendant ce temps, en France, Samuel Marchadier, jeune skinhead nationaliste effectue son service militaire au 126e régiment d'infanterie de Brive-la-Gaillarde. Attentif au début de conflit, Samuel voit se présenter une opportunité inespérée de devenir un des acteurs de cet évènement car son régiment est sollicité pour y intervenir dans le cadre du mandat donné à la Force de protection des Nations unies. Demander à Samuel ses motivations pour partir là-bas, c'est aller au-devant d'une vraie déception car le sens du devoir humanitaire et de l'aide à son prochain ne font pas partie de ses valeurs. La guerre, partir au feu constituent le leitmotiv de ce jeune homme aux idées aussi courtes que ses cheveux, bien content par là-même d'arrondir quelque peu sa solde de conscrit. Pourtant, il se retrouvera bientôt face à la réalité des choses et à ses émotions d'homme. Un récit implacable, captivant et...

Lire le synopsis

L'histoire d'un néo-nazi français, soldat dans la guerre en Yougoslavie

Samuel Marchadier fait son service militaire en Yougoslavie pendant la guerre. Mais il est avant tout néo-nazi, raciste jusqu'au bout des ongles. Au fil de ses états de services navrants dans l'armée française, il revient au pays et décide, des années après, d'en faire une BD. Un récit d'une grande violence, au dessin aussi sévère que le propos.

Un conscrit enrôlé dans les rangs des Casques bleus pendant la guerre en Yougoslavie, au début des années 1990 : c'est la position de Samuel Marchadier, un facho qui a rejoint les rangs de l'armée pour y effectuer son service militaire. Mais rien ne semble pouvoir rabattre le caquet de cette grande gueule aux idées racistes nauséabondes. Une tête pleine d'eau, incapable de réfléchir au-delà des paroles des chansons de skinheads et autres réjouissances basses du front. Dans l'enfer des combats, au contact de populations appauvries par la guerre entre Serbes, Croates et Bosniaques, Marchadier continue de rivaliser de connerie. Il goûte au trou plus que de raison et sera le seul de son régiment à ne pas recevoir la médailles des Nations Unies, ça donne le niveau du gars...

Yougo
Yougo

Yougo © La Boîte à bulles

Yougo, c'est l'idée de ce soldat de raconter, en bande dessinée, ses années sombres, comme il l'avait déjà fait dans Mirador, tête de mort, paru en mai 2015 à la Boîte à bulles. Une bande dessinée rédemptrice, qui ressemble fortement à une catharsis pour purger un passé honteux.

Graphiquement, David Cenou a un coup de crayon épais qui transpire la violence et les mauvais sentiments dont est animé Samuel Marchadier dans ce récit autobiographique. Un style graphique qui colle parfaitement au sujet : les couleurs sont froides comme le contexte des Balkans en ce début des années 1990. Cette épaisse bande dessinée fait froid dans le dos, tant dans son récit que dans la façon de le mettre en image. C'est toute la violence et la cruauté que porte en lui le personnage principal qui nous explose au visage.

Yougo n'est pas une BD incontournable, mais elle fait partie de ces titres qui comptent pour mieux appréhender et comprendre un sujet, en l'occurence l'éclatement de l'ancien bloc yougoslave. Yougo montre aussi, à travers le crâne rasé et les idées xénophobes de Sam, devenu aide-soignant et auteur de BD, que rien n'est jamais perdu. Il faut parfois toucher le fond pour remonter à la surface. Chercher de l'air.

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