ZOO

Monica

couverture de l'album Monica

Éditeur : Delcourt

Auteur : Traducteur : Jacques Binsztok

Collection : Outsider

Prix : 21.90€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    2.5

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Monica

Monica est une série d'histoires interconnectées qui, une fois mises ensemble, forment un récit biographique. Une fois de plus, Daniel Clowes convoque des souvenirs personnels et familiaux à travers une oeuvre de fiction. Il s'agit du livre le plus personnel de l'auteur, qui convoque ici de nombreux genres de la bande dessinée nord-américaine, chaque section étant traitée selon un mode graphique et narratif différent.


Retour sur Monica, Fauve d'or 2024 à Angoulême

Surprenant choix que celui de Monica, de Daniel Clowes, comme lauréat du Fauve d'or 2024 à Angoulême. Même si cette bande dessinée est dans la droite lignée de celles qui l'ont fait connaître, à l'image de Ghost World, l'histoire découpée en neuf chapitres et des personnages profonds et travaillés n'emballe pas pour autant. En tout cas pas au point d'en faire la meilleure BD de l'an passé. Même si la narration et le graphisme racontent avec réalisme une Amérique populaire.

Monica et son histoire familiale complexe. De la science-fiction, les quartiers populaires de l'Amérique, des personnages hauts en couleurs, certains assez flippants... La vie outre-Atlantique dans ce qu'elle peut parfois avoir de plus loufoque... Après sept ans d'absence, Daniel Clowes, l'auteur de Ghost World, une BD devenue culte et faisant de son auteur un pilier du Neuvième art, revient avec Monica, ou sa vision très large des États-Unis.

Monica

Monica © Delcourt

L'auteur veut parler de beaucoup de choses. Trop en réalité. Tant et si bien que le propos est alourdi et perd en efficacité. Le message est brouillé par un trop-plein d'idées à faire passer et de directions scénaristiques à mettre en avant. C'est dommage, car le dessin et les possibilités graphiques de cet auteur américain sont toujours aussi prometteurs. Son coup de crayon, aussi géométrique que fantasque, représente avec justesse le peuple américain, son contexte de vie, ses angoisses, ses leitmotivs.

Mais que les cases sont alourdies, surchargées par des bulles débordant de texte. En particulier dans l'histoire finale où toutes les autres se regroupent et se recoupent. La lecture en est entravée, on prend moins plaisir à se glisser dans ce nouveau récit de Daniel Clowes tant le déroulé et la lecture sont pollués par l'omniprésence du texte et des explications. L'ensemble aurait gagné à être allégé pour mieux transmettre les moments clés du scénario, qui pour le coup se retrouvent quelque peu noyés.

Monica

Monica © Delcourt

Graphiquement, Monica, cela reste du très bon Daniel Clowes. On regrette donc d'autant plus que la place donnée ne soit pas plus condensée et synthétique. Dommage, car cela entrave considérablement la lecture d'une bande dessinée pourtant très prometteuse.


L'actualité autour de l'album Monica

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