A l'âge adulte, il n'existe qu'un seul moyen pour retrouver le bonheur oublié de l'enfance... Max tient une librairie sur le tourisme alors qu'il n'est jamais parti nulle part. Ce garçon qui a peur de l'avion, mène une vie rangée qui semble tout à fait lui convenir. Mais un soir d'hiver, tout bascule. Le mystérieux incendie de sa librairie l'incite à prendre une décision inattendue et radicale : simuler sa mort et partir loin de tout ! Max dont le quotidien était fait d'habitudes, s'envole désormais vers une île lointaine où un royaume oublié attend son retour. Un lieu perdu où le temps qui passe semble en suspens. Un lagon paradisiaque où ses souvenirs d'enfance sont restés figés. Une île intemporelle où le Roi n'existe plus...
L'île où le roi n'existe pas
Éditeur : Grand Angle
Scénario : Raphaël DrommelschlagerDessin : Raphaël DrommelschlagerAuteur : Raphaël Drommelschlager
Collection : Grand angle
Genres : Récit de vie, Roman Graphique
Public : À partir de 16 ans
Prix : 18.90€
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Le synopsis de l'album L'île où le roi n'existe pas
Petit garçon devenu grand
Malgré des amis attentionnés, Max ne semble vivre qu’entouré de ses rêves d’enfant, irrésolus, restant seul face à l’illusion d’une vie figée, faussement confortable… Peut-être ne faudrait-il qu’une simple impulsion, un geste, un regard, un accident…
Raphaël Drommelschlager nous entraîne, avec ce très beau one shot, sur les traces d’un jeune homme, au passage de la trentaine, qui découvre qu’il s’est progressivement enfermé dans un cocon dont il peine à s’extraire, qui le coupe petit à petit de ceux qui l’aiment. Engourdi par le charme des sirènes de l’enfance, Max refuse l’engagement et le changement. Il s’éloigne de la belle Camille qui se lasse d’insister en vain, il ignore les dettes qui s’accumulent tandis que sa librairie ne fait plus venir le moindre client depuis longtemps… Il faudra un soudain incendie pour le forcer à prendre la mesure de sa situation, pour le pousser à se mettre au vert et enfin se redéfinir, pour de bon.
L'Île où le roi n'existe pas - Histoire complète © Bamboo/Grand Angle 2024
My own private Slumberland
Si le monde post-Covid célèbre l’ère des refuges numériques, de cette nouvelle norme comportementale que sont les réseaux sociaux et le besoin vital d’être connecté, L’île où le roi n’existait pas s’interroge sur ce nouveau mal qui prend de plus en plus d’ampleur dans nos sociétés modernes, la fragilisation du lien social et le repli sur soi. S’il reste nécessaire de nourrir un univers personnel, il convient de ne pas en oublier la vie réelle.
Le scénario, particulièrement habile, dresse le portrait d’un individu en marge d’une vie qu’il laisse passer sans véritablement s’en rendre compte, hanté par des étapes importantes de son passé qu’il n’est pas parvenu à résoudre. Préférant alors rester en retrait de ce qui pourrait l’épanouir.
Raphaël Drommelschlager alterne joliment les séquences oniriques et réalistes, insistant sur ce déséquilibre qui perturbe l’existence de Max, lui rendant insupportable la moindre tentative de ses amis de se rapprocher de lui. On est ému par la profondeur et la beauté graphique de ces magnifiques planches, par la douceur qui se dégage des teintes, du trait, de chacun des personnages.
Une passionnante introspection très touchante, qui fait réfléchir.
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