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Le bon, la brute et les schtömeuls

couverture de l'album Le bon, la brute et les schtömeuls

Éditeur : La Valtynière

Dessin : Pain(t)Auteur :

Collection : VAL.BD

Genres : Humour

Prix : 24.50€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.5

    Dessin

    3.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

La critique ZOO sur l'album Le bon, la brute et les schtömeuls

Ce gros album sur une aventure au parfum de Farwest est un ovni dans lequel Pain(t) développe un petit bijou d’humour trash avec des dialogues ciselés qui font le contrepoint d’un dessin minimaliste, mais graphiquement intéressant.

Inutile de chercher à voir l’expression des personnages, réduits à de petites silhouettes en noir et blanc, écrasés dans une immense nature sauvage et parfois hostile. Cela dit, les nuisibles sont assurément les humains. À commencer par Raz, qui, accompagné de Balthazar, son frère un peu simplet, mais généreux, doit fuir des dettes contractées auprès de personnes peu recommandables. Ils s’installent dans ce qui ressemble à l’Ouest sauvage et construisent un fort en bois pour se préserver des schtömeuls, espèces de homards géants bigrement agressifs envers leur cheptel qui se réduit à une vache.

Lionel Cathelin alias Pain(t), prof quadragénaire, a fait de Raz l’être humain dans toute son amoralité. Il est égoïste, il méprise autrui. Mais il a la tchatche. Ses échanges avec son petit frère sont teintés d’un humour noir, voire cynique qui rendent particulièrement réjouissante la lecture des nombreuses péripéties du duo. Des références à la culture pop des années 80-90 émaillent le récit, mais échapperont peut-être aux plus jeunes.

Le bon, la brute et les

Le bon, la brute et les schtömeuls © La Valtynière

Un personnage secondaire clé, surnommé Bernardos par Raz, est un autochtone qui sera d’abord le prisonnier de celui-ci avant de devenir l’ami de Balthazar. Ce dernier a soif de découvrir d’autres cultures. D’autant plus qu’il s’ennuie dans ce fort isolé. Les deux frères iront donc vivre un temps dans la tribu de Bernardos, chacun avec son regard, plein de bienveillance ou de préjugés.

Le papier est proche de celui d’un journal, plutôt rare en BD. L’avantage est que le livre est ainsi assez léger malgré ses 192 pages. Le dessin minimaliste ne nuit pas à la lecture, car les personnages sont bien caractérisés. Les décors sont stylisés. Le tout donne une écriture graphique intéressante.

La fin est un peu brutale, à l’instar de Raz et du rude monde sauvage (ou plutôt de notre rude société actuelle). Mais cette lecture est une sacrée expérience à recommander !

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