La diplomatie du ping-pong relate un événement historique authentique : la réconciliation entre la Chine de Mao et les États-Unis dans les années 70, grâce à deux joueurs de ping-pong internationaux qui ont développé une amitié lors des championnats du monde.
En 1971, Glenn Cowan, un jeune hippie excentrique et insouciant, participe au championnat de tennis de table des États-Unis. Bien que ce sport ne soit pas très populaire en Amérique, il parvient de justesse en demi-finale et se qualifie pour les championnats du monde à Nagoya, au Japon. Cette rencontre marque le retour de la Chine dans la compétition internationale, après plusieurs années de boycott. Les Américains se retrouvent dépassés par les Asiatiques. Lors d'une séance d'entraînement dans le centre commun à tous les pays, Cowan traîne et sort tardivement des vestiaires. Il se retrouve contraint de prendre le car de la délégation chinoise, seul moyen de transport encore disponible, pour rentrer en ville. Avec son caractère extraverti et son éloquence, il entame des conversations avec plusieurs athlètes, dont Zhuang Zedong, une star de la discipline. Une photo immortalise leur discussion à l'arrivée à leur hôtel, marquant ainsi le début du rapprochement sino-américain.
La Diplomatie du ping-pong © Delcourt
Alcante, scénariste belge à succès, aime se pencher dans l'exploration des événements du XXe siècle. Il a notamment co-écrit La Bombe, un succès littéraire retraçant l'histoire de la bombe atomique, et plus récemment Whisky San, qui explore la création du whisky au Japon. Cette fois-ci, il se penche sur l'amitié improbable entre un joueur de ping-pong moyen au niveau international, doté d'une personnalité singulière, et le grand champion chinois. En fin connaisseur de ce sport, Alcante fait renaître l’ambiance de l’époque ainsi que les différents protagonistes et montre comment la petite histoire peut faire avancer la grande.
Le dessin est assuré par Alain Mounier, un vétéran de la bande dessinée qui a collaboré avec de nombreux scénaristes célèbres tels que Cothias, Giroud, Rodolphe, Desberg, Christin, etc. Son style classique s'harmonise parfaitement avec le scénario. Il donne vie à de nombreux personnages célèbres, tels que Mao, Nixon ou Kissinger, avec précision. Ses représentations des monuments et des véhicules plongent le lecteur dans l'ambiance des années 70. Sa technique de mise en couleur à l'aquarelle enrichit ses dessins et leur confère une réelle profondeur.
Haut de page