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La voie dragon

couverture de l'album La voie dragon

Éditeur : Glénat BD

Dessin : Ethan YoungAuteur :

Collection : Hors Collection

Genres : Historique

Prix : 17.90€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album La voie dragon

Dans la Chine ancestrale : une aventure fantastique ! Dans les lointaines contrées chinoises, le clan Wong, un peuple de nomades, quitte sa terre sinistrée pour rejoindre un lieu mythique, le Vieux Pays... Mais pour y parvenir, le clan doit d'abord emprunter la voie dragon où règnent ses ennemis jurés, la tribu du Dragon. C'est le début d'un long voyage pour le prince Sing qui se retrouve rapidement séparé des siens lors d'une attaque surprise. Grâce à l'aide de Ming, un puissant mystique du Vieux Pays, et de Minuit, une étrange créature ayant l'apparence d'un gros chat, le prince va tenter de sauver sa Tribu d'une destruction mutuelle. Sur sa route, il va devoir surmonter tous les obstacles et faire face à la trahison d'un conseiller sournois qui va semer le chaos... Ethan Young nous livre un grand récit d'aventures initiatique qui mêle harmonieusement des références chinoises et nous invite à découvrir une Chine surprenante. Un roman graphique avec un univers...

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La critique ZOO sur l'album La voie dragon

Pour retrouver le pays de leurs ancêtres, les membres du clan Wong doivent emprunter la Voie Dragon, une zone où règne la tribu Dragon. Mais cette route sinueuse, pleine de dangers, n’est-elle pas l’ultime épreuve pour le jeune prince Sing qui compte bien prouver à son père, le seigneur Wong, qu’il peut être lui aussi un grand guerrier ?

Initialement sorti aux États-Unis en 2021, ce roman graphique Young Adult nous entraîne dans une sorte de Moyen Âge oriental mâtiné de mysticisme, de créatures étranges, mais surtout de traditions ancestrales. Le prince Sing est le jeune héritier du clan Wong, mais tout cet aspect protocolaire ne l’intéresse pas, il rêve d’exploits, de grands combats où il pourra prouver à la fois son courage et sa valeur.

La Voie Dragon

La Voie Dragon © Glénat

Évidemment, le récit débute par une de ses énièmes tentatives maladroites de s’émanciper de ce qui l’empêche de s’épanouir. C’est l’occasion de nous rendre compte qu’avant tout, le prince reste un enfant qui fantasme sa vie d’adulte, qui projette beaucoup, mais qui, paradoxalement, a déjà beaucoup de potentiel. On comprend alors que le reste de l’album va moins concerner les adultes que l’épanouissement de Sing.

 Jeune et déjà si grand

On est donc, dès le départ, en terrain balisé par des codes liés au genre. Un jeune héros qui a, grâce à l’intervention d’une tribu ennemie qui capture tout son clan, l’occasion de devenir celui qu’il rêve d’être depuis toujours, le grand guerrier qui délivrera les siens. Pour cela, il va bénéficier de l’aide d’un vieux moine mystique et d’un « monstre » qui ressemble à un gros chat. Toutefois, même si l’issue de l’histoire se devine très vite, il faut avouer que le rythme de l’intrigue, ses rebondissements, rendent l’ensemble extrêmement prenant. On se laisse entraîner dans l’aventure, observant Sing qui apprend à la rude à devenir un « grand », tout en découvrant progressivement le passé de son peuple, ce qui l’a poussé à quitter ses terres et ce qui pourrait l’amener à retrouver sa place. En parallèle, il comprend aussi que la vérité qu’on lui a enseignée depuis son enfance est sujette à caution, qu’au fil du temps, elle s’est déformée, transformant des créatures défensives en redoutables monstres.

La Voie Dragon reste néanmoins très significative de ces histoires initiatiques « Young Adulte » qui tendent à valoriser l’initiative, tout en reconnaissant l’importance du passé et du lien avec les aînés qui ne doit pas s’effilocher, mais se solidifier. L’intrigue se développe alors sur la réhabilitation de l’histoire familiale du jeune prince. Le moine Ming lui sert ainsi de passerelle, lui explique les enjeux qui se dessinent devant lui et la nature de cet étrange orbe qu’il lui présente, un objet magique qui devrait l’aider à rebâtir le domaine de son clan.

La voie dragon

La Voie Dragon © Glénat

Mais bien sûr, il faut un adversaire et la tribu Dragon, constituée d’hommes reptiles, se présente comme l’exemple type de ce genre de récit. Une bande de brutes qui revendique ces terres, que veut récupérer aujourd’hui le clan Wong, au nom d’un hypothétique droit ancien, sur lequel ne s’attarde pas Ethan Young, d’ailleurs. Tout est donc en place.

L’écriture reste très agréable, très enlevée, mais c’est surtout sur le plan graphique que se situe la surprise. Un trait qui rappelle bien l’école américaine comme ce que peuvent proposer des gens comme Chris Samnee ou Cliff Chiang, par exemple. C’est beau, efficace, avec une légère dose d’épure qui embellit le tout. Ajoutons à cela, un certain sens du dynamisme et on obtient une narration fluide qui fait la part belle aux expressions, à l’action, sans pour autant renier une vraie sensibilité dans le propos.

Un album ouvert à toutes les générations.

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