ZOO

Mitsuko

couverture de l'album Mitsuko

Éditeur : Delcourt

Auteur :

Collection : Les contes des coeurs perdus

Prix : 11.50€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Kintsugi, l'art qui répare

Les Contes des cœurs perdus, série de one-shots scénarisés par Loïc Clément, nous embarquent cette fois dans l’histoire tendre de Mitsuko, au cœur d’un village breton peu accueillant.

Mitsuko, jeune adolescente, est différente. Parce qu’elle est Eurasienne et de nature sauvage, devenue quasi muette depuis la mort de sa maman, elle est moquée par les jeunes de son âge et dénigrée par les anciens. Son père Séraphin est pourtant un enfant du pays et le garde forestier taciturne de Klervi, ce petit village du littoral breton. Mais quand on ne veut pas comprendre l’autre… D’autant que Mitsuko a une étrange habitude qui ne glorifie pas sa réputation : elle fouille les poubelles de tous les habitants. Oscar, le petit garçon de la boulangère se prend d’affection pour elle et avec sa maman, doucement, ils vont apprivoiser ce renard farouche jusqu’à découvrir son secret. Alors les autres vont percevoir Mitsuko différemment et sans rien changer, son image de souillon asociale va se transformer en jeune femme la plus savante du village…

Mitsuko

Mitsuko © Delcourt, 2024

À travers cette jolie histoire d’acceptation, Loïc Clément présente aussi une introduction au Kintsugi, la technique ancestrale japonaise qui permet de réparer, à l’aide d’or, les céramiques brisées. Un art qui invite à voir la beauté qui réside dans les choses imparfaites ou atypiques, métaphore aussi de l’aspect incontournable et magnifié des blessures de chacun. Mais l’album prend encore plus de puissance grâce au magnifique dessin de Leng Qin ! Brillante illustratrice jeunesse (dessinatrice, entre autres, des albums de Baptiste Beaulieu), l’autrice canadienne au graphisme si délicat expose parfaitement l’éclat des différentes strates du récit. Ce neuvième tome des Contes des cœurs perdus est dans la continuité des précédents : précis, poétique, tendre et pédagogique. Un album à (s’)offrir dès 8-9 ans !


Article publié dans le Mag ZOO N°97 Mars-Avril 2024


L'actualité autour de l'album Mitsuko

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants