ZOO

Trouble dans les andains

couverture de l'album Trouble dans les andains

Éditeur : Fayard

Auteur :

Collection : Fayard Graffik

Genres : Roman Graphique

Prix : 19.90€

  • ZOO
    note Zoo3.5

    Scénario

    3.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Trouble dans les andains

Lors d'une soirée chez la baronne de Pyssenlied, accompagné de son ami Sérafinio Alvaraide, le comte Adelphin de Beaumashin se fait dérober son barbarin fourchu. Avec l'aide du Major Loostalo, ils se lancent dans une enquête cocasse à la recherche du mystérieux objet. Conçu durant l'hiver 1942-1943, publié à titre posthume en 1966, Trouble dans les andains est le premier roman de Boris Vian. Penograf a su retranscrire cette aventure rocambolesque et cet univers déjanté par ses illustrations colorées et percutantes.


La critique ZOO sur l'album Trouble dans les andains

Trouble dans les andains est le premier roman de Boris Vian. Il préfigure le comique de narration et le style existentialiste de l'auteur de L'écume des jours et J'irai cracher sur vos tombes. Le texte, bien que difficile d'accès, est adapté par Nicole Bertolt. Le dessinateur Penograf livre un graphisme aussi fantasque que le texte de l'écrivain. Original.

Trouble dans les andains

Trouble dans les andains © Fayard, 2024

Le comte Adelphin de Beaumashin perd son barbarin fourchu, un drôle d'objet, au cours d'une soirée organisée par la baronne de Pyssenlied. Pour le retrouver, il se lance, avec le Major Loostalo, dans une enquête cocasse. Afin de remettre la main sur le fichu barbarin, les deux hommes vont devoir voyager d'Auteuil à Bornéo. Leur chemin est jalonné de meurtres et de flots de sang de crapaud...

Il suffit de lire le pitch de cette bande dessinée pour réaliser à quel point seul Boris Vian pouvait inventer un récit aussi farfelu. S'il a été écrit lors de l'hiver 1942-1943, Trouble dans les andains, premier roman de celui qui écrira ensuite J'irai cracher sur vos tombes, L'Arrache-coeur et L'écume des jours, ne sera publié qu'après le mort de l'écrivain, en 1966.

Cette petite BD montre à quel point, déjà en début de parcours, le style Vian est en place. Il lui faudra croiser les idées de Jean-Paul Sartre pour qui l'existentialisme est un humanisme, pour peaufiner une manière de planter un décor, loufoque, et une narration, tirée par les cheveux et revendiquée comme telle.

Nicole Bertolt a adapté ce texte pour le rendre possible en bande dessinée. Elle accompagne la diffusion et la protection des œuvres de Boris Vian avec sa famille depuis 1980 en tant que mandataire et directrice du patrimoine. C'est donc peu dire qu'elle connaît l'oeuvre de celui qui reste, encore aujourd'hui, un des plus grands écrivains français, en plus d'avoir été un musicien et un connaisseur très pointu des musiques (lire En avant la zizique, petit catalogue drôle et absurde des genres musicaux).

Trouble dans les andains

Trouble dans les andains © Fayard, 2024

Petite anecdote : Nicole Bertolt travaille dans l'appartement qu'occupaient Vian et son épouse Ursula Vian-Kübler, dont elle a été la collaboratrice jusqu'en 2010, comme nous en informe l'éditeur.

Graphiquement, et c'est sûrement le plus intéressant dans cette BD, le dessinateur Penograf, qui vit en Tchéquie, livre ici sa première oeuvre. C'est une réussite, tant par la richesse de ses planches que par son choix de l'orange fluo, qui met un coup de projecteur sur la couverture, puis sur chacune des pages. Marié au noir et au blanc, le mélange est détonnant. Il n'en fallait pas moins pour prétendre rivaliser avec le génie créatif et les lubies de Boris Vian.

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