ZOO

Mr. Crook

couverture de l'album Mr. Crook

Éditeur : Paquet

Auteur :

Genres : Aventure

Prix : 17.50€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Mr. Crook

Cette fois, il n'est plus l'heure de jouer. Le "Mangaza", plus gros diamant du monde connu, vient d'être découvert par le célèbre Sigmund Openthal. Dans quelques jours, il sera vendu à New-York. Dès lors va se dérouler un duel impitoyable entre un capitaine de police décidé à protéger le caillou, et Crook, le plus grand escroc de son époque. Les jeux sont faits, rien ne va plus...


La critique ZOO sur l'album Mr. Crook

Un dessin très impressionnant, un peu vintage, emballe le propos, centré sur un arnaqueur professionnel dans le New-York de la fin des années 20. Un univers original et convainquant, par un nouveau duo d’auteurs qu’on espère vite revoir.

La première chose que l'on se dit en ouvrant cet album est "Qu'est-ce que c'est beau !". Il ne s'agit pas d'une beauté académique, mais d'un style bien spécifique au dessinateur Romain Blais, dont c’est le premier album « personnel ». Ce Français installé au Canada avait déjà illustré le tome 3 de Chroniques de la nationale 7, se fondant alors dans l’univers de Thierry Dubois.

Dans Mr Crook !, il sublime New-York par des perspectives bien troussées, des angles flatteurs et des couleurs chaudes auxquelles on n'est pas forcément habitué pour the Big Apple. Nous sommes dans les années 20, aussi les teintes jouent sur le côté rétro. Le traitement des personnages, beaucoup dans le mouvement, est en phase. Crook, avec son perpétuel rictus, fait penser aux dessins animés des années 1920-30. De vastes cases panoramiques sont l’occasion de rechercher des détails amusants ou simplement flatteurs pour l’œil. Et les éclairages sont travaillés.


Le rythme et le ton évoquent le burlesque mais le registre est celui du cinéma parlant. L'arme de Crook est en effet son verbe, allié à un aplomb naturel déconcertant. Il est un escroc dans l'âme et tout pour lui est prétexte à combines, qu'il s'agisse de ne pas payer un costume rouge, de gagner aux courses ou d'obtenir le jackpot grâce au plus gros diamant du monde.

Le scénariste Jérôme Tillard, dont c’est le premier album, prend le temps de montrer une galerie de personnages souvent piquants que Crook n'hésite pas à duper, avant de se concentrer sur le suffisant Lord Harvey Grasping et l'imposant Howard Wealthy dont l’origine de la fortune est très suspecte. Crook n'est toutefois pas un Robin des Bois qui ne volerait que les riches : sans aucune empathie, il ratisse large. On ne peut s’empêcher de ressentir malgré tout une certaine sympathie pour lui, surtout en fin d'ouvrage.

Nous nous demandons quelles seront ses prochaines victimes. Car nous comptons bien le revoir, cet infréquentable !

Haut de page

Commentez et critiquez

1200 caractères restants