ZOO

Les yeux doux

couverture de l'album Les yeux doux

Éditeur : Glénat BD

Dessin : Michel CollineAuteur : Coloriste : Cyril Saint-Blancat

Collection : 1000 Feuilles

Genres : Science-Fiction

Prix : 24.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Les yeux doux

Dans un monde dystopique où les usines crachent leur épaisse fumée, les pin-up des « Yeux Doux » veillent… Aucun délit n’échappe à leurs regards langoureux et menaçants depuis qu’une compagnie de surveillance a choisi ces femmes comme logo ! Au milieu des affiches de propagande, Anatole est rivé devant les écrans de surveillance. Employé modèle, sa vie bascule le jour où il repère une jeune voleuse qu’il dénonce sur-le-champ ! Mais pas un jour ne passe sans qu’il ne repense au joli visage de cette inconnue. Car Anatole vient, sans doute pour la première fois, de tomber amoureux ! Il se lance alors à la recherche d’Annabelle, déroge aux règlements et s’embarque dans une folle aventure qui va le mener à rejoindre un réseau de rebelles. Pendant que ses nouveaux compagnons l’accueillent « au jardin des bennes ! », Annabelle se retrouve à la rue avec son frère Arsène. Tout juste licencié, ce dernier est désormais invisible aux yeux de...

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Métro, Boulot, delatio

Et si dans une société totalitaire dystopique, un employé modèle tombait amoureux d’une femme défi ant le système ? Les Yeux doux est une histoire d’amour rétrofuturiste, à la fois familière et novatrice.

Dans une société autoritaire bien huilée, les travailleurs asservis triment sous les yeux des Yeux Doux, pin-ups placardées aux murs, symboles d’une grande compagnie de surveillance. Le jeune Anatole, brusquement renvoyé de son job à l’usine, perd son statut social et sa consistance : il devint littéralement invisible. Annabelle, sa sœur, n’a d’autre choix que de voler pour survivre. Elle se fait rapidement dénoncer par un des employés modèles des Yeux Doux : Anatole. Ce dernier, obsédé par le souvenir de la voleuse, décide d’enfreindre les règles pour effacer son délit. Peine perdue, il est arrêté. Parvenant à s’enfuir, il intègre un réseau rebelle, toujours obsédé par Annabelle…

Les yeux doux
La tuile d'Anatole

Aux inspirations à peine dissimulées (Blade Runner et sa ville enfumée ; Brasil et la cruauté de son système administratif ou encore 1984, son Big Brother et son histoire d’amour dissidente), le scénariste prolifique Corbeyran raconte le dilemme d’un homme. Rouage du totalitarisme, Anatole retrouve son humanité en tombant amoureux. Si Corbeyran s’est déjà frotté à tous les genres, il propose ici une fable rétrofuturiste avec un regard plus léger sur la contre-utopie. Cette légèreté, novatrice pour le genre, provient des pointes d’humour et de l’espoir d’un monde différent porté par Le Jardin des Bennes (communauté libertaire). Derrière la critique du totalitarisme, Corbeyran en distille une de la polluante société de surconsommation, du rapport au travail et à ceux qui n’en ont plus (invisibilisés).


La ligne claire, c'est l'avenir

Le dessin de Michel Colline joue beaucoup sur l’aspect tendre et sensible de l’histoire. Rappelant le Spirou de Franquin (d’ailleurs un petit groom peut être aperçu) et le Bob Fish d’Yves Chaland, son trait nourri par la « ligne claire » a quelque chose de doux et de nostalgique. L’auteur retrouve un de ses sujets de prédilection avec la dystopie, comme dans son diptyque Charbon, poussant cette fois davantage le curseur sur le mode de vie urbain déshumanisant. Si plusieurs fi ls scénaristiques sont attendus et bon nombre de personnages archétypaux, Les Yeux doux parvient à apporter de la poésie à une contre-utopie nourrie de références et d’inspirations.


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