Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire

Allan Karlsson a eu une vie hallucinante. Il a rencontré les plus grands de ce monde. Mais au moment de fêter ses 100 ans, impossible pour le vieux de rester à l'Ehpad : il fugue. Cette adaptation du roman Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, de Jonas Jonasson, est très décevante, aussi bien dans son approche scénaristique que son dessin peu abouti. Un coup d'épée dans l'eau.

Allan Karlsson va fêter ses 100 ans. Mais impossible pour ce vieux de rester le cul collé à sa chaise dans l'Ehpad où il coule de mauvais vieux jours. Il faut dire qu'il a eu une vie trépidante : spécialisé dans les explosifs, il a activement participé, de très près, à un siècle d'événements historiques majeurs en croisant les plus grands de ce monde. Il est donc hors de question pour lui de tremper un mauvais boudoir dans du mauvais champagne pour célébrer le bouquet final d'une telle vie.

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire © Phileas

Si la trame narrative de Jonas Jonasson est d'une grande originalité dans son roman, la bande dessinée semble se contenter d'y coller, sans apporter de valeur ajoutée. C'est dommage car le pitch de départ donne envie et a un fort potentiel. Mais le scénario de Grégoire Bonne, même s'il nous trimballe de surprise en surprise dans la vie haute en couleur du personnage principal, ne libère pas l'étincelle nécessaire. La BD se lit, mais ne captive pas le moins du monde.

Mais ce n'est rien, par rapport au dessin simpliste et sans âme de Taillefer. Le trait est trop épais pour séduire, les personnages peu expressifs, les couleurs fades... Le roman de Jonas Jonasson et la vie trépidante d'Allan Karlsson auraient vraiment mérité mieux. Dommage.