ZOO

Submersion

couverture de l'album Submersion

Éditeur : Sarbacane

Dessin : Iwan LepingleAuteur :

Collection : ROMANS GRAPHIQUES SARBACANE

Genres : Polar / Thriller

Prix : 22.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Submersion

Wyatt était le plus prometteur de la fratrie Calloway. Il avait une femme, un gamin, un diplôme. Pas comme ses frères, Travis et Badger, qui se tuent à la tâche dans l'usine de tri des algues invasives de Shebkirk, un coin perdu de l'Écosse menacé par des mégamarées cataclysmiques. Wyatt n'aurait pas dû mourir. C'est injuste, inacceptable. Incompréhensible, surtout. La route était toute droite, il n'y avait personne. Mais il pleuvait et Wyatt avait bu une bière. Ç'avait suffit­ à la police pour conclure à une perte de contrôle. Mais pas à Travis. Quelque chose cloche, il en a le pressentiment, mais rien pour le prouver. Jusqu'au soir où il surprend une conversation entre des gars du coin. Il est question d'un concours de billard remporté de justesse grâce à Joseph, le mécano, qui aurait débarqué en retard et sauvé la mise à ses coéquipiers. Pas grand-chose a priori, mais Travis avait perçu ces derniers mois des tensions entre Joseph et son petit...

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La critique ZOO sur l'album Submersion

Dans la continuité de ses précédents albums, Iwan Lépingle choisit une fois de plus un cadre légèrement décalé pour y ancrer son récit. Cette fois, il nous transporte en Écosse, en 2045, dans une société confrontée aux changements climatiques, afin d'y dérouler une enquête policière qui explore les relations humaines.

À Shebkirk, un village isolé sur la côte écossaise, Travis et Badger gèrent l'usine de tri des algues. Leur frère Wyatt, le plus brillant des trois, est décédé six mois plus tôt dans un accident de voiture. Wyatt, qui avait fait des études, était marié et père d'un enfant, est mort sur une route droite, par une nuit pluvieuse. L'enquête officielle a conclu à une perte de contrôle causée par l'alcool et les conditions météorologiques. Pourtant, Travis, le plus hargneux des deux frères restants, refuse d'accepter cette explication. Intuitivement, il pressent que la mort de Wyatt cache quelque chose de plus sombre. Avec son tempérament agressif, il se lance dans une enquête personnelle, harcelant ses interlocuteurs et soulevant chaque pierre. Son instinct est éveillé lorsqu'il découvre que le mécanicien du village, un personnage connu pour ses magouilles, est arrivé en retard à un concours de billard le soir du drame. Surtout, Travis se souvient avoir vu Wyatt en pleine discussion avec cet homme peu de temps avant l'accident. Pour lui, c’est une piste à suivre.

Iwan Lépingle nous propose une nouvelle fois une intrigue qui se déroule dans un lieu étonnant. Après avoir exploré l’Argentine, la Russie, la Suisse et le Grand Nord (Canada ou Norvège), il place cette enquête sur la côte écossaise, dans un futur proche. Le climat change et les marées d’équinoxe envahissent régulièrement les habitations situées près du rivage. À Shebkirk, le village semble coupé du monde et comme dans les précédents ouvrages de l'auteur, la nature et les grands espaces occupent une place essentielle, presque palpable.

Extrait - pages 10 et 11

Extrait - pages 10 et 11
© Sarbacane, 2024 - Iwan Lépingle

L'histoire suit les deux frères de Wyatt dans leur quête pour découvrir la vérité sur sa mort. L'enquête avance par petites touches, au gré des interactions avec les habitants du village. C’est à travers ces rapports humains que se construit l’intrigue, subtilement, avec un rythme lent mais maîtrisé. Une fois encore, Iwan Lépingle captive ses lecteurs en leur offrant une immersion totale, où malgré un cadre atypique, les relations humaines sont dépeintes avec une justesse remarquable, renforçant ainsi la crédibilité de l’histoire.

Le dessin, quant à lui, est d'une grande précision, dans un style proche de la ligne claire, avec des aplats de couleurs maîtrisés. Lépingle excelle à représenter des structures architecturales qui contrastent avec la nature environnante. Les quatre premières planches, qui introduisent progressivement le récit, mettent en scène un bâtiment moderne en béton brut, observé sous différents angles. On y sent déjà l'opposition entre une civilisation quelque peu perdue et une nature qui reprend lentement ses droits.

En somme, un récit captivant et intrigant, soutenu par un dessin maîtrisé et un style graphique singulier.

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