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Attraper la course

couverture de l'album Attraper la course

Éditeur : Casterman

Scénario : Maria PourchetDessin : Lorenzo Mattotti

Collection : BD ADO-ADULTES

Prix : 35.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Attraper la course

Attraper la course, c’est-à-dire : la décomposer, l’animer, en collectionner les répétitions et les variations. Voici le geste époustouflant déployé par Lorenzo Mattotti, artiste majeur du 9e art, à travers une centaine d’oeuvres originales, au sein d’une série d’expositions inscrites dans le projet L’Art de courir (labellisé Olympiade culturelle, en partenariat avec le Comité Officiel des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024). Ses figures de coureurs invitent à entrer dans les couleurs de la course, à en épouser la vitalité.


Un pas après l’autre

Pour la première fois, le FIBD d’Angoulême invite Lorenzo Mattotti à proposer un ensemble de peintures autour du thème « attraper la course », dans le cadre du projet L’Art de courir, labellisé Olympiade culturelle, en partenariat avec le COJOP 2024, le tout donnant lieu à une exposition pendant les JO de Paris.

Quand on plonge d’un élan dans ce copieux catalogue d’une expo à venir, on découvre un mouvement, un seul, qui se multiplie au fil des pages, qui se répète, sensiblement le même selon les angles. Une silhouette, une foule, un homme qui s’entremêle à un autre qui s’entremêle à un autre en tordant la tête, en s’élançant. La peinture devenant le miroir d’un geste, d’une dynamique.

Et si on peut avoir cette impression qu’il n’y a finalement rien d’autre, que c’est une répétition vaine d’un même pas qui martèle tout l’album, c’est oublier que dans chacune de ces représentations se reflète le regard de Mattotti qui propose mille et une variations d’une même vibration… Que derrière cette silhouette, ce groupe, ce visage anonyme qui se dessine auprès d’un autre, il y a une question graphique, avec sa proposition, il y a une expérience, un outil qui change parfois, qui réinterprète le réel, qui installe une atmosphère.

Attraper la course

Attraper la course © Casterman

Du Mattotti avant tout

Attraper la course est donc principalement une immersion graphique dans l’univers pictural d’un des grands maîtres de l’illustration actuelle. Il n’est pas forcément question d’amener un récit, au sens le plus narratif du terme, mais bel et bien de nous confronter à une réflexion créative. « Vous avez un geste, comment allez-vous le représenter ? », à l’exemple de ces contraintes que l’on peut se donner en école d’Art, l’artiste se plie donc à l’exercice, garde la perspective des JO et imagine… le vent qui frôle le coureur, le souffle précipité de ceux qui se rapprochent d’une ligne d’arrivée, il imagine un trait à la craie, au crayon, en rouge, en brun, il imagine une forme qui file, qui saute, qui se dilate dans son mouvement.

Dans cet essentiel, nous retrouvons, épurée, la richesse de cet univers artistique qui nous fascine depuis des années, à travers les multiples affiches, les albums, les remises en question qui animent l’Art de Mattotti. 

Et finalement, il n’y a plus de grand discours, juste la sensation de se perdre dans un catalogue plein de vie, de mouvements répétitifs et de s’en suffire.

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