ZOO

Interlude

couverture de l'album Interlude

Éditeur : Dargaud

Auteur :

Genres : Historique

Prix : 21.00€

  • ZOO
    note Zoo3.0

    Scénario

    2.0

    Dessin

    4.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

La critique ZOO sur l'album Interlude

Cet album est bâti autour d'un fait historique relativement peu connu, l'envoi de pianos Steinway sur le front pendant la Seconde Guerre mondiale. L'instrument de musique, personnage à part entière, est un support indéniable du moral des soldats.

Pendant le dernier conflit mondial, des militaires américains réceptionnent des colis parachutés sur le front à La Roche-en-Ardenne en Belgique. Parmi ceux-ci se trouve un Steinway conçu spécialement pour l'armée, laqué du même vert que les Jeeps. La firme américaine a produit plusieurs centaines de ces « Victory Verticals » spécialement pour les soldats durant le conflit. L'instrument récupéré par la troupe leur permet de réchauffer leurs cours en chantant des chansons du pays, de s'évader par la pensée en évoquant leur patrie lointaine.

Interlude

Interlude © Dargaud, 2024

Cependant, le lendemain de l'arrivée de l'instrument, le campement doit être évacué, les Allemands approchent. L'essentiel du matériel doit être laissé faute de place dans les camions, dont le piano. Trois jeunes soldats refusent de le laisser après avoir passé juste une soirée en sa compagnie et, avec l'accord de leur lieutenant, ils décident de se replier à pied en portant l'instrument. Les trois hommes vont progresser péniblement dans la campagne enneigée et vont faire différentes rencontres que nous suivons dans ce récit.

Les autrices signent ici leur premier album. Le trait de Célia Ducaju assez minimaliste, montre les conditions difficiles du conflit l'hiver pour ces soldats venus de si loin. Ses couleurs rehaussent l'élégance du trait et donnent le ton de l'album. Dans des teintes vertes, bleues et blanches, toute l'ambiance de la guerre transparaît. Entre le thème de la guerre et la technique de dessin, certaines cases évoquent La Guerre d'Alan, un des chefs-d'œuvre d'Emmanuel Guibert.


Le scénario de Céline Pieters s'appuie sur un sujet véridique. La découverte de l'apport de la musique dans le moral des troupes est un point très intéressant. Mêler ces faits réels à une fiction est un bon départ. Malheureusement, l'histoire reste un peu creuse et les personnages superficiels. Ce récit hésite entre un témoignage historique et un épisode de guerre inventé, et le résultat est mitigé. Le lecteur reste sur sa faim. Les anecdotes manquent de puissance probablement en raison des personnalités peu étoffées des protagonistes. Une bonne idée, un bon point de départ mais un scénario un peu léger.

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