Pour redonner une chance à la Terre, une équipe de scientifiques a monté un très audacieux plan, il y a 500 ans, consistant à créer une forêt sur la surface de la Lune… Mais, entre-temps, la civilisation humaine s’est effondrée…
L’histoire débute donc très loin dans le futur. Une ado, Agafia, désormais seule, guidée par sa mère, maintenue dans une sorte de liquide stasique, entreprend de réenclencher le processus engagé par ses parents afin de rejoindre la Lune et actionner les générateurs qui devraient fonctionner grâce à l’énergie produite par une forêt lunaire, afin d’alimenter la Terre.
Avaler la Lune est une véritable dystopie qui pointe du doigt l’irresponsabilité humaine face au désastre écologique© Cousin - Jarry - Castel - Casterman
On suit la jeune fille dans les gestes qu’elle a répété de multiples fois auparavant, des gestes qui demandent de la précision, qui ne laissent aucune place à l’erreur. Elle sait qu’elle est le dernier espoir de tous ceux qui ont tout investi dans ce monumental projet, mais qui ont malencontreusement précipité la fin de l’humanité. A cette pression qui s’exerce sur elle, Agafia doit ainsi porter le poids de la responsabilité de ses ainés dans le désastre qui recouvre la planète.
Véritable dystopie qui pointe du doigt l’irresponsabilité humaine face au désastre écologique, d’une part, et ces visions utopistes qui ne font que retarder l’irrémédiable, ce récit rejoint ce débat très actuel qui dénonce un déséquilibre naturel alarmant qui menace à plus ou moins longue échéance toute vie sur la planète. Tout en gardant une dimension alarmiste, le scénario reste à la fois captivant et très pertinent dans les enjeux qui se devinent face à un avenir plus gris que vert, tout en restant un très habile thriller SF qui fait réfléchir.