Après 3 millions d’exemplaires vendus, deux prix au festival d’Angoulême, une série animée, un film… Lou ! a 20 ans. Julien Neel dévoile les dessous d’une série désormais culte.
Quelle meilleure manière de célébrer les 20 ans de Lou ! qu’en plongeant les lecteurs de la série dans les coulisses de sa création ? Julien Neel nous ouvre ainsi ses archives : des croquis (certains sont des réminiscences de dessins d’enfance), des pages de ses nombreux (120 !) carnets, les premières esquisses de Lou… S’y ajoutent un entretien, conduit par Carole Neel et une vingtaine de planches inédites (une aventure de Sidera, Space bachelorette, et les mystérieux événements se déroulant entre les tomes 7 et 6). Le tout pour un copieux ouvrage de 304 pages.
En 2004, le premier album, Journal infime, paraît aux éditions Glénat ©Génération Lou, Julien Neel et Carole Neel - 2024, éditions Glénat
Lou-pe sur l’œuvre
Rembobinons un instant. Tout commence en 2003, lorsque Julien Neel publie les premières pages de Lou ! dans Tchô ! (magazine BD fondé par Zep et Jean-Claude Camano). Les aventures de la petite blonde se structurent alors en gags d’une planche, selon la formule de Tchô !. En 2004, le premier album, , paraît aux éditions Glénat et reçoit le Prix Jeunesse des 9-12 ans d’Angoulême (2005). Les tomes s’enchaînent, mais ne se ressemblent pas : changements de décors, de contraintes narratives, d’âge et de préoccupations pour Lou…
En 2010, le tome 5 Laser Ninja est récompensé par le Fauve Jeunesse du FIBD. À partir du tome 6, L’Âge de cristal, Julien Neel entame une nouvelle ère de création, plus nébuleuse, plus surréaliste. Il arrive alors progressivement à Lou ! Sonata, trilogie mêlant BD et musique.
Génération Lou ! est un essentiel pour les amoureux du travail de Julien Neel © Génération Lou, Julien Neel et Carole Neel - 2024, éditions Glénat
Lou ! y es-tu ?
Génération Lou ! est un essentiel pour les amoureux du travail de Julien Neel. On y découvre « le bonnet de bain secret » (permettant à l’auteur de dessiner les cheveux de Lou), on y apprend que le nom de la mère de Lou est « Emma » (« Louise » au tout début), on y cherche avec plaisir « Alexis » (figurant récurrent accompagné d’un poulet), mais surtout on « voyage dans la tête de Julien ». L’entretien de fin permet de comprendre le foisonnement de dessins des premières pages ainsi que le processus créatif d’un artiste insaisissable. Quelques messages de la communauté de lecteurs viennent rappeler que le monde Lou est bien plus vaste que celui des cases de BD.
Le tout se conclut par le prélude du troisième tome de Lou ! Sonata. Une fin qui annonce, donc, un début, comme Julien Neel sait si bien le faire.
Article publié dans le Mag ZOO N°101 Novembre-Décembre 2024
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