Alors que le Grand Tout s'est retiré de l'île, mis en échec et laissant les humains désormais maîtres de leur conscience, ces derniers font ensemble leurs premiers pas en société. Mais déjà les premières tensions apparaissent entre les différentes tribus tandis qu'une expédition hors de l'île se décide, menée par Tafsir. Que se cache-t-il au-delà du récif corallien, et surtout, où sont donc passés le Grand Tout et ses mystérieux protecteurs ? Après une première partie qui interrogeait la liberté et son prix, cette suite explore les notions de société et d'individualité. Si nous pouvions recommencer tout depuis le début, saurions-nous faire une société sans reproduire les erreurs du passé ?
Inhumain : Quintessence
Le synopsis de l'album Inhumain : Quintessence
La critique ZOO sur l'album Inhumain : Quintessence
Cette suite de l'album Inhumain nous replonge dans l’univers de cette planète isolée où deux vaisseaux terriens se sont échoués, à des décennies d’écart. Prolongeant les réflexions du premier tome, cet ouvrage continue d’interroger notre capacité à vivre et agir en harmonie en collectivité.
Libérés de l’influence du Grand-Tout, les premiers arrivés, répartis en différentes castes, doivent apprendre à coexister en autonomie. Un conseil, qui rassemble les anciens des premiers arrivants et les nouveaux venus, cherche à mettre en place une orientation commune grâce à de longs débats. La population, cependant, s’agite, notamment les jeunes, qui revendiquent leur liberté et refusent toute forme d’autorité. Parallèlement, une équipe de reconnaissance, composée de membres de chaque groupe, part explorer le reste de la planète, à la recherche de terres au-delà de l’atoll où ils ont échoué. Ce voyage vise aussi à percer le mystère du Grand-Tout.
Extrait d'Inhumain T.2 Quintessence © Bajram, Mangin et Rochebrune aux éditions Dupuis
Cette seconde partie s’inscrit parfaitement dans la continuité du premier volume. Elle adopte une tonalité rétro, rappelant les grandes sagas de science-fiction des années 50 à 70, qui poussent le lecteur à réfléchir sur l’évolution de la société. Le monde qui nous est présenté incite à s’interroger sur la vie en collectivité. La structure narrative n'est pas sans rappeler celle de Sa majesté des mouches, récemment adaptée en BD : un groupe d’humains échoué sur une île reconstruisant une société, révélant ainsi les travers de notre propre monde. Dans Inhumains, le sujet est traité avec finesse, renforcé par une mise en images soignée.
Thibaud de Rochebrune, avec son dessin réaliste, donne vie à une planète et à un environnement qui captivent le lecteur. Les décors, qui incluent aussi bien l'intérieur du vaisseau spatial que l'atoll et sa mer peuplée de créatures extraterrestres, enrichissent l'histoire. Sa mise en page dynamique et le placement précis des personnages confèrent un rythme à la narration, accentué par une mise en couleur maîtrisée. De plus, la personnalisation minutieuse de chaque protagoniste permet de les identifier facilement, malgré leur grand nombre.
Une suite réussie, dont la dernière page laisse présager une prochaine aventure.
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