C'est l'histoire de la peinture la plus chère du monde. Jamais dans l'histoire économique, un bien n'a pris autant de valeur en si peu de temps. Depuis 2005, cette peinture aura été l'objet de maintes spéculations, de convoitises effrénées et d'invraisemblables imbroglios. Malgré une incertitude initiale sur sa paternité et sa restauration, le Salvator Mundi a été présenté comme une oeuvre autographe de Leonard de Vinci, exposée comme telle, vendue puis revendue un demi-milliard, certifiée authentique par des experts de Christie's et quelques universitaires. Chaque protagoniste de cette histoire porte une parcelle de responsabilité, chacun pour des motivations différentes. Experts, musées, marchands, universitaires, restaurateurs d'art, journalistes, diplomates, chacun poursuivant ses intérêts propres, de plus ou moins bonne foi, prennent leur part à la création d'une icône, parfaitement représentative de notre temps. Le prix fou de cette peinture...
Salvatore Mundi
Sebastien Borgeaud, Éric Liberge, Antoine Vitkine
Éditeur : Futuropolis
Auteur : Sebastien Borgeaud, Éric Liberge, Antoine Vitkine
Collection : Albums
Prix : 21.00€
- ZOO4.0
Scénario
4.0Dessin
4.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album Salvatore Mundi
L'homme à près d’un demi-milliard
Comment un tableau, acheté un petit millier de dollars dans le cadre d’une banale succession, est-il devenu quinze ans plus tard l’œuvre la plus chère du monde à plus de 400 millions ? Enquête.
Le 15 novembre 2017 à New-York, se déroulait une vente aux enchères historique : une représentation du Christ attribuée à Léonard de Vinci a atteint le prix faramineux de 400 millions de dollars.
Mais l’aspect extraordinaire de cet évènement repose plus sur les circonstances qui l’ont précédé et les conséquences qui ont suivi, que sur le prix vertigineux atteint par un tableau dont il est – aujourd'hui encore – impossible d’établir formellement la paternité.
L’enquête des deux journalistes Antoine Vitkine et Sébastien Borgeaud ne cherche pas à identifier le parcours d’un tableau perdu de vue durant 500 ans, elle nous ouvre les portes feutrées du marché de l’art et dévoile les dessous d’une suite d'opérations financières ayant débouché sur une affaire d’État. Entre les motivations ayant présidé à la restauration de l’œuvre, celles des experts attribuant formellement le tableau au génial créateur et les manœuvres tortueuses d’intermédiaires rapaces, les auteurs nous décryptent les codes d’un univers où les sommes en jeu et les implications diplomatiques importent plus que l’amour de l’art.
Salvator Mundi : la folle histoire du tableau le plus cher du monde © Antoine Vitkine aux éditions Futuropolis
Et c’est à un artiste, Éric Liberge, qu’échoie la mission de représenter avec toute la poésie qu’on lui connaît, les quelques séquences oniriques visant à expliciter la mécanique de la spéculation artistique... ou à semer le doute dans l’esprit du lecteur sur la question qui restera à jamais sans réponse : de Léonard ou de ses apprentis, qui a peint ce Salvator Mundi ?
Article publié dans le Mag ZOO N°102 Janvier-Février 2025