Le tour du monde en moins de 80 jours ! Voici le défi que se décide à relever la journaliste Nellie Bly à la fin du XIXe siècle : battre le fameux record établi par Phileas Fogg, personnage inventé par Jules Verne. Alors que la jeune journaliste démarre son tour du monde pour le compte du New York World, le patron d'un journal concurrent décide d'envoyer une autre femme, Elizabeth Bisland, et que la meilleure gagne. C'est dès lors pour ces deux femmes le début d'une course contre la montre, le sexisme, et les préjugés... Une ode à l'audace et à la détermination !
Globe-trotteuses, le tour du monde de Nellie Bly et Elizabeth Bisland
Éditeur : Dargaud
Scénario : Julian VolojDessin : Julie Rocheleau
Genres : Aventure
Public : À partir de 12 ans
Prix : 29.00€
- ZOO4.0
Scénario
3.5Dessin
5.0 - Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album Globe-trotteuses, le tour du monde de Nellie Bly et Elizabeth Bisland
La critique ZOO sur l'album Globe-trotteuses, le tour du monde de Nellie Bly et Elizabeth Bisland
Une double course autour du monde avec Nellie qui va d’Est en Ouest et Elizabeth qui part dans l’autre sens. Une histoire vraie ancrée à la fin du XIXè siècle, dans laquelle on n’a pas le temps de s’appesantir, porté par un dessin virevoltant.
Nellie Bly est une femme reporter, ce qui est peu commun en 1889. Elle décide de battre le « record » de Phileas Fogg : faire le tour du monde en moins de 80 jours. Elle partira par l’Est : direction l’Angleterre. Un journal concurrent décide d’envoyer une autre journaliste, Elizabeth Bisland, qui partira par l’Ouest, en traversant le Pacifique. Elizabeth subit dans un premier temps un voyage qu’elle n’a pas choisi avant de se prendre au jeu et de découvrir la richesse des pays qu’elle traverse, à commencer par le Japon.
Globe-trotteuses, le tour du monde de Nellie Bly et Elizabeth Bisland © Dargaud
Deux femmes qui voyagent seules, voilà qui bouscule les conventions de l’époque. Aux douanes, on ne conçoit pas que Nellie voyage sans malles. Et les mâles font les yeux doux à ces « faibles » femmes qu’ils se prêts à escorter, et plus si affinités. Le scénariste Julian Voloj nous fait voyager dans des pays alors souvent sous domination européenne et où les coutumes locales favorisent peu le statut des femmes.
Le rythme est endiablé, en phase avec la course contre la montre que livrent Nellie et Elizabeth, mais au détriment de l’émotion. C’est dommage car Voloj s’étant inspiré des écrits des deux journalistes, il aurait sans doute pu trouver matière à rester un peu moins en surface. Cela dit, la lecture est agréable, rappelant un peu les films de Philippe de Broca (Les tribulations d’un Chinois en Chine).
Surtout que Julie Rocheleau est au dessin. Le style de cette talentueuse dessinatrice évoque Gus Bofa, voire George McManus pour les visages et les yeux. Julie n’a cependant pas assez différencié les têtes de Nellie et d’Elizabeth. Elle multiplie les effets, joue avec la composition des cases sans que jamais ce ne soit gratuit. Elle n’hésite pas à traiter certaines scènes comme dans un cartoon débridé. Il y a du mouvement, du dynamisme. Et le choix des couleurs surprend, dans le bon sens du terme.
Tout concourt à une teinte burlesque assumée. Pétillant et sympa.