Bertrand Galic s'attache à nous conter la vie de Marcel Cerdan, le plus grand boxeur français de tous les temps. On y découvre alors le sportif, mais surtout l'homme et son engagement de chaque instant. Avec Jandro au dessin, le moins que l'on puisse dire, c'est que la lecture éclair de cette bande dessinée met KO.
On sait de Marcel Cerdan qu'il reste le plus grand boxeur français de tous les temps. Qu'il a consacré sa vie à ce sport, été en couple et eu des enfants avec deux femmes et également qu'il fut l'amant d'Edith Piaf. Ce que l'on connaît moins, c'est son engagement dans la Résistance à la force de ses poings. Il prenait un malin plaisir à défaire ses adversaires aux fanions du IIIe Reich et de l'Espagne franquiste, et reversait une partie de ses gains pour financer la lutte contre l'Occupant.
C'est tout cela que nous raconte Bertrand Galic, au fil d'une centaine de pages bien documentées, s'appuyant sur des faits historiques précis. Comme à son habitude, le scénariste brestois réussit à construire une trame digne d'une toile d'araignée : la première page ouverte, impossible d'en sortir. Alors, Marcel Cerdan, c'est plutôt le cœur ou les gants ? Les deux, mon capitaine ! Au fil de son parcours de sportif devenu légendaire, l'auteur tricote avec brio des mises en situation où Cerdan se livre, simplement. L'âme à nue.
Extrait - p.8
© Delcourt, 2024 - Bertrand Galic, Jandro
Après Javi Rey () et Roger Vidal (), Bertrand Galic s'appuie une nouvelle fois sur le dessin d'un auteur talentueux de l'école espagnole : Jandro. Sa manière percutante de dresser les décors et représenter les combats de boxe, alors que le sport et ses mouvements sont particulièrement difficiles à rendre réalistes, offre ici un écrin à cette noble discipline de combat. Ce sont aussi toutes les années 1930 à 1950 dans lesquelles se glisse le dessinateur pour mieux nous plonger dans l'ambiance.
Marcel Cerdan, le cœur et les gants ! Car quand on connaît mieux le bonhomme, ce que permet cette précieuse bande dessinée, il saute aux yeux que l'un ne va pas sans l'autre.