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Spa 1906

couverture de l'album Spa 1906

Éditeur : Editions Anspach

Scénario : Patrick WeberDessin : Olivier Wozniak

Prix : 15.50€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.5

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Spa 1906

Spa, 1906. La très cossue et très huppée station thermale belge est en effervescence : un mystérieux maître chanteur menace la haute société locale de révéler d'embarrassants secrets. Plusieurs notables ont ainsi reçu des courriers menaçants signés par un certain Pierre Le Grand. Même la famille royale belge pourrait être éclaboussée ! Face au déshonneur, plusieurs notables se sont déjà suicidés. La réputation de la cité thermale est en jeu. Pour ne pas effrayer les riches curistes, l'affaire est minimisée par la police locale avant tout désireuse de ne pas déclencher la panique. Un scrupule dont n'a cure le célèbre commissaire Hendrikus Ansor. Envoyé discrètement par la Princesse Clémentine, le limier ostendais est bien décidé à démasquer le corbeau de Spa, et ainsi protéger la Couronne, avec ses propres méthodes : réflexion, déduction, gueuletons et pas de ronds de jambe superflus.


La critique ZOO sur l'album Spa 1906

Ce deuxième épisode des aventures du célèbre commissaire Ansor s’inscrit dans la lignée du premier : une bande dessinée policière classique, qui nous plonge dans les plus beaux lieux de la Belgique du début du XXe siècle.

Comme son titre l’indique, cet album se déroule en 1906 dans la ville de Spa, une station thermale très prisée. Un maître-chanteur, se faisant appeler "Pierre Le Grand", adresse des lettres à plusieurs personnalités locales, menaçant de révéler des secrets compromettants. Même Clémentine, la fille du roi, se retrouve parmi les cibles. Plusieurs notables préfèrent se donner la mort plutôt que de subir le déshonneur. La princesse fait alors appel au commissaire Ansor, qui avait aidé son père lors du précédent épisode, pour identifier et arrêter le corbeau. Malgré les réticences de la police locale, qui craint que cette affaire n’effraie les curistes, le limier d’Ostende mène l’enquête et tente de démêler les nombreux fils de cette intrigue complexe.

Olivier Wozniak, dessinateur au long parcours, adapte son style à chaque projet, oscillant entre humour et réalisme. Malgré ses évolutions, sa "patte" reste toujours identifiable. Pour cette série, il opte pour une ligne claire à l’ancienne, avec un soin méticuleux apporté aux décors. Les bâtiments représentés donnent au lecteur l’impression de voyager dans le temps et l’espace. La structure des planches est dense, avec quatre bandes par page, souvent composées de trois vignettes chacune, rappelant les albums des années 1950. Quant aux couleurs de Drac, elles respectent la tradition de la ligne claire, avec des aplats et des ombrages subtils qui rehaussent parfaitement le dessin.

Spa 1906

Spa 1906 © Olivier Wozniak et Patrick Weber aux éditions Anspach

Patrick Weber signe ici un scénario tout aussi classique, rappelant le style d’Agatha Christie. Le commissaire Ansor évoque d’ailleurs un peu Hercule Poirot : fin gourmet et enquêteur tenace, il évolue aisément dans les hautes sphères de la société tout en suivant avec brio ses intuitions. La présence de son fils et l’évocation de son épouse ajoutent une touche humaine, ancrant davantage ce personnage dans son époque. Loin d’être un aventurier, Ansor est un enquêteur tenace et réfléchi.

Un album qui s’inscrit dans la plus pure tradition de la bande dessinée belge.

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