Venise, 1964. Désormais journaliste à la RTB, Kathleen couvre le Congrès International des Architectes et des Techniciens des Monuments Historiques. Elle doit y rencontrer un certain Serge Durand, farouche opposant à la démolition de la Maison du Peuple, chef d’oeuvre du génial architecte Victor Horta. Son emplacement suscite, en effet, bien des convoitises auprès des promoteurs immobiliers qui saccagent alors la capitale belge. Durand lui a promis des révélations fracassantes, mais sa mort aussi soudaine que suspecte le fait taire Maisondu Peuple 65 à tout jamais. De retour à Bruxelles, Kathleen est contactée par sa veuve qui lui explique alors que son mari avait mis la main sur le testament de… Victor Horta. Cependant, le facétieux génie y a adjoint un rébus basé sur quelques-unes de ses réalisations les plus admirables. Aidée par Antoinette Legein, une professeure d’université, spécialiste de l’Art nouveau, Kathleen se lance dans un...

Maison du peuple 65

Baudouin Deville, Patrick Weber
Éditeur : Editions Anspach
Scénario : Patrick WeberDessin : Baudouin Deville
Prix : 15.50€
- ZOO
4.0
Scénario
4.0
Dessin
4.0
- Lecteurs
5.0
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Le synopsis de l'album Maison du peuple 65
La critique ZOO sur l'album Maison du peuple 65
Notre héroïne Kathlenn Van Overstraten reprend du service avec cette nouvelle enquête qui se déroule à Bruxelles, et en la suivant nous en apprenons plus sur les réalisations de Victor Horta, célèbre architecte de l’Art Nouveau.
Devenue journaliste à la Radio Télévision Belge, Kathleen se rend à Venise en 1964 pour couvrir le Congrès International des Architectes et Techniciens des Monuments Historiques. Un soir, elle a rendez-vous avec Serge Durand, un éminent architecte belge opposé à la démolition de la Maison du Peuple. Ce chef-d’œuvre de style Art nouveau a été conçu par Victor Horta pour le Parti ouvrier belge qui voulait disposer d'un vaste lieu de rencontre au centre de Bruxelles. À son arrivée à l’hôtel pour l’interviewer, Kathleen découvre Serge Durand mort dans sa chambre. Elle soupçonne rapidement un acte criminel, d’autant qu’il lui avait annoncé au téléphone qu’il voulait lui faire des révélations importantes. L’autopsie confirme ses soupçons : l’homme a été empoisonné. Le lendemain, au cours d’une soirée du congrès, Kathleen fait la connaissance de Michel du Lac, un autre architecte belge. Leur échange sur le meurtre permet à Michel d’apprendre que la victime avait mentionné le testament de Victor Horta…

Maison du Peuple 65 © Baudouin Deville et Patrick Weber aux éditions Anspach
Fidèle à l’esprit de la série, Patrick Weber construit une intrigue autour de la Maison du Peuple, détruite en 1965. Une partie de l’édifice devait être réinstallée à Jette, un projet qui n’a jamais vu le jour. Au début des années 1960, l’architecture moderne, axée sur les grandes tours fonctionnelles, cherchait à tourner la page de l’Art nouveau. Dans ce contexte, le scénariste tisse une histoire autour d’une énigme laissée par Horta, qui menace les ambitions des promoteurs désireux d’effacer ce patrimoine pour faire place à des constructions modernes. Comme à son habitude, Weber s’appuie sur un contexte historique richement documenté pour entraîner le lecteur à la découverte des lieux emblématiques de l’Art nouveau.
Baudouin Deville, avec son style classique, commence par plonger le lecteur dans la Venise des années 1960 avant de le ramener dans le Bruxelles d’Horta. Ses décors, exécutés avec une précision méticuleuse, offrent une redécouverte des monuments célèbres de la capitale belge. Sa ligne claire restitue avec fidélité l’atmosphère de l’époque, des véhicules aux tenues vestimentaires caractéristiques. Les couleurs de Bérangère Maquebreucq contribuent à nous plonger dans l’ambiance de ces années en construisant ses gammes autour d’aplats propre à ce style de BD mais aussi d’ombrages judicieusement positionnés.
