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Les julys

couverture de l'album Les julys

Éditeur : Misma

Scénario : NylsoDessin : Nylso

Prix : 24.00€

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Les julys

Elles chantent sans ouvrir la bouche des mélodies voluptueuses, elles traversent les pages et les paysages, elles ne se réduisent qu’à la grandeur de la nature. Elles font un passage éclair parmi nous. Pas encore là en juin, déjà parties en août… Ce sont LES JULYS. Des êtres minuscules, sortes de génies qui, aux premières lueurs du premier jour de juillet, sortent de leur coquille sous l’eau et rejoignent la surface du monde pour s’immiscer dans nos rêves.

LES JULYS sont ces amis imaginaires qu’on s’invente et qui nous entourent lorsqu’on est enfant. En grandissant, ils disparaissent et avec eux l’innocence et la capacité de s’inventer des histoires. Le livre raconte comment un père, qui voit son fils grandir trop vite, essaie de retarder ce moment. C’est au fil de longues promenades dans les bois qu’ils vont tous deux partager leurs pensées, stimuler leur imagination et prendre le temps de rêver. Nylso...

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Des petits traits, des petits traits toujours des petits traits

C’est le début de l’été. Les Julys, petites créatures tutélaires, naissent au fond de l’océan. Leur migration peut alors commencer. Regagnant la surface, elles défilent avec grâce. Toujours en mouvement, elles avancent, grimpent, se perdent, se retrouvent, et s’envolent dans un ballet qui nous enchante. Mais toute cette beauté et cette volupté ne seraient-elles pas le fruit de l’imaginaire fertile d’un doux garçon rêveur ?


Les Jules

Les Julys, ce ne sont pas que des jeunes filles guillerettes © Nylso aux éditions Misma

Des traits de première classe !Le dessin de Nylso est absolument époustouflant. Utilisant le feutre fin noir, il couvre la planche d’une multitude de hachures, créant des masses plus ou moins importantes. Parfois, le graphisme se densifie au point que certaines cases en deviennent presque abstraites. Les personnages se fondent alors dans le décor, comme s’ils s’égaraient dans la nature même.

On suspend sa lecture pour essayer de deviner leur silhouette mais également pour admirer tantôt les détails d’un arbre, tantôt une farandole de fillettes. Le format volontairement réduit renforce l’immersion dans le monde des lutins. Ces derniers, définis comme des êtres de papier puisqu’ils « traversent les pages », s’expriment et se répondent avec des répliques brèves et poétiques qui font penser aux haïkus. L’art et la création sont d’ailleurs au cœur du récit et servent d’échappatoire au quotidien, de parenthèse enchantée. Car « Les Julys » ne saurait être réduit à un essaim de minuscules filles guillerettes. On y aborde la difficulté de communiquer entre un père et son fils que quelques séances chez le psy ne sauront résoudre. Le livre est ainsi empreint d’une grande mélancolie. Rappelant l’aspect éphémère de la vie, il se termine avec une dose de nostalgie sur la fin de l’été.

Le lecteur qui souhaitera chasser ce sentiment pourra alors débuter un nouveau cycle, et reprendre sa lecture depuis le début : c’est aussi ça la magie de la littérature.

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