Jusqu'en 1967, aux États-Unis, toute personne ayant une ascendance africaine, même lointaine, était considérée comme noire, avec toutes les conséquences que cela pouvait avoir. C'est pourquoi, à l'orée du 20e siècle, Belle Greener devint Belle Greene da Costa et, cachant ses racines africaines, gravit les échelons de la haute société new-yorkaise. Mais peut-on conserver un tel secret une vie durant, même si cette dernière vous donne l'occasion de fleurir dans la lumière des blancs les plus puissants d'Amérique… ?

Le secret de Miss Greene

Éditeur : Le Lombard
Scénario : Nicolas AntonaDessin : Nina Jacqmin
Prix : 22.95€
- ZOO
3.0
Scénario
4.0
Dessin
3.0
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Le synopsis de l'album Le secret de Miss Greene
White Area
Belle Da Costa Greene fut la méticuleuse bibliothécaire de JP Morgan, un des hommes les plus riches et les plus influents de l’Histoire des États-Unis. Personne ne pouvait imaginer son secret…
Dans l’Amérique ségrégationniste du début du XXème siècle, la « One Drop Rule » déclare que toute personne ayant une trace (« l’unique goutte de sang ») d’ascendance africaine était considérée comme noire. Avec cette règle, impossible pour les afro-descendants d’étudier ou d’effleurer le fameux American dream. Pour Belle Marion Greener, fille d’aristocrates noirs au teint très clair, pas question de se cogner au plafond de verre. Après le divorce de ses parents, Belle pousse sa mère et ses frères et sœurs à sauter le pas : refaire leurs papiers pour effacer cette stigmatisation. Ce passing devra rester secret et nécessitera des sacrifices, comme ne pas avoir d’enfants, qui pourraient naître noirs…

Le Secret de Miss Greene © Le Lombard
Ascenseur social
Devenue Belle Da Costa Greene, dont les imaginaires ancêtres portugais expliquaient son teint hâlé, cette femme ambitieuse et intelligente devient une des personnalités incontournables du monde de l’Art et du gratin New-Yorkais. Bibliothécaire personnelle de JP Morgan (propriétaire du Titanic !) puis directrice de la Morgan Library and Museum, elle gardera le secret toute sa vie, brûlant même ses effets personnels à l’approche de sa mort en 1950. On sait peu de choses de l’éternelle célibataire Belle Greene et des répercussions émotionnelles de son passing. Cet ouvrage, romantisé, retrace son incroyable parcours et le dessin aux couleurs fabuleuses de Nina Jacqmin éblouit le lecteur.
Une histoire dans l’Histoire, à découvrir absolument.
Article publié dans le Mag ZOO N°102 Janvier-Février 2025
