Les confidences du secrétaire particulier de Georges Remi En 1978, Alain Baran rejoint les Studios Hergé comme secrétaire particulier du déjà célèbre Georges Remi. Le 50e anniversaire de Tintin, célébré en grande pompe l'année suivante, vont petit à petit l'amener à gagner la confiance de son mentor. Le père de Tintin lui confie davantage de responsabilités à mesure que la maladie l'éloigne de sa table à dessin. Alors quand Steven Spielberg contacte les studios en 1982, c'est Alain Baran qui se rend à Los Angeles pour le rencontrer. Hergé décède brutalement en 1983, laissant des millions de lecteurs orphelins à travers le monde. Quelques jours avant son décès, il a confié à Alain Baran la lourde mission de veiller sur la pérennité de son oeuvre. Avec la promesse qu'aucun album de Tintin ne pourra voir le jour après sa mort, cette mission se profile déjà comme un véritable parcours du combattant qui entraînera Alain Baran sur des...
Dans l'ombre d'Hergé : Les confidences du dernier secrétaire particulier de Georges Remi
Alain Baran, Grégoire Comhaire
Éditeur : Racine
Auteur : Alain Baran, Grégoire Comhaire
Prix : 24.95€
- ZOO4.0
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Le synopsis de l'album Dans l'ombre d'Hergé : Les confidences du dernier secrétaire particulier de Georges Remi
La critique ZOO sur l'album Dans l'ombre d'Hergé : Les confidences du dernier secrétaire particulier de Georges Remi
Alain Baran, qui fut le secrétaire particulier de Georges Remi, partage avec émotion, mais parfois un peu trop rapidement, ses souvenirs sur les dernières années de l’artiste et surtout sur celles qui suivirent : comment entretenir la flamme Hergé ? Bienvenue dans l’envers du décor.
C'est un livre écrit dans un style simple et sensible avec l’aide du journaliste Grégoire Comhaire. Les amateurs d'Hergé prendront un réel plaisir à découvrir ce nouveau témoignage sur le créateur de Tintin. Alain Baran fut le dernier secrétaire particulier d'Hergé. Il évoque ce dernier avec une certaine retenue. Tout n’a pas été rose, surtout dans « l’après Hergé » », aussi Baran a visiblement jeté un voile pudique sur certains détails. C’est élégant (ou prudent).
Il ne cherche pas à avoir le beau rôle. Sa reconversion comme secrétaire d’Hergé après avoir été danseur dans la troupe de Maurice Béjart ne se fait pas sans heurts. Il finit par trouver ses marques et noue des liens étroits avec Hergé. On (re)découvre par son prisme la vie des studios Hergé, la fête des 50 ans de Tintin ou les retrouvailles avec Tchang. On aurait souvent aimé en savoir plus mais le propos reste intéressant.
Alain Baran consacre une place importante au projet de Spielberg d’adapter Tintin en film. Trop affaibli par la maladie pour aller aux USA rencontrer le cinéaste, Hergé déléguera cette mission à son secrétaire dont on sent encore l’enthousiasme quand il parle de cette rencontre. Même si le film ne vit le jour que 28 ans plus tard ! Cette expérience semble être un catalyseur pour Baran, qui découvre le monde du business à l’américaine, avec ses lawyers, ses contrats et sa complexité.
Dans l'ombre d'Hergé : Les confidences du dernier secrétaire particulier de Georges Remi © Alain Baran et Grégoire Comhaire
Hergé meurt bien avant la moitié du livre. Ce qui signifie que Baran évoque longuement ce que devint "l'empire" Hergé. Et c'est peut-être cette partie qui est la plus intéressante, avec un univers qui n’est pas sans rappeler celui de Largo Winch ! Les intérêts financiers sont importants. L’aspect moral l’est tout autant, voire davantage, pour Baran. Comment entretenir la flamme sans trahir Hergé ? Comment faire sortir d’une certaine routine les Studios Hergé ? Comment éviter que le merchandising ne nuise à l’image de Tintin ? Comment impliquer Fanny Remy ? Baran est fier de la réussite du projet de dessin animé Tintin avec Ellipse. Il regrette le naufrage du magazine Tintin Reporter. Et il raconte comment Nick Rodwell, qui sut dans un premier temps susciter sa confiance, opéra pour l’évincer. Ces souvenirs forment bien sûr une narration subjective, mais c’est justement cela qui est intéressant : qu’Alain Baran nous raconte SA vérité.
Il aurait été intéressant qu’il nous en dise plus sur les relations entre sa mère (haute en couleur) et Hergé qu’elle connaissait depuis 1939. D’ailleurs, Hergé serait-il le vrai père d’Alain Baran ? Lisez bien le livre jusqu’au bout…