Un jeune homme qui se réveille un matin avec du fil écarlate cousu à même la peau, un rituel funéraire ancestral qui retient les âmes des morts, un cirque maléfique aux funestes numéros, un meurtre sanglant dans une salle d'art remplie d'étranges sculptures décapitées, un cimetière peuplé d'épouvantails aux allures de linceuls... Nul ne pourra échapper à l'insidieuse malédiction du maître de l'horreur, qui s'accomplit, tel un couperet, dans chacun de ces douze récits à vous glacer le sang. Junji Ito montre l'étendue de son talent horrifique à travers 12 nouvelles, dont Frissons et Le Vieux Vinyle présents dans le tome 1 des Chefs-d'oeuvre. Cette édition bénéficie d'une préface de Patrick J. Gyger et d'une analyse en fin d'ouvrage par Morolian, spécialiste francophone de l'auteur.
Décapitées
Le synopsis de l'album Décapitées
Junji, fais-moi peur
Apiphobie (Le nid de frelons), trypophobie (Frissons), pédiophobie (Une infinie générosité)… Il y en a pour tous les dégoûts avec le maitre de l’horreur Junji Ito !
Tomoo est malheureux : Momoko l’a largué. Le jeune homme au cœur brisé se retrouve subitement avec des fils rouges cousus sur le poignet. Après un passage à l’infirmerie, il découvre avec effroi que des coutures sont apparues sur tout son corps. S’agit-il d’une maladie de peau ou d’une malédiction ? Rien n’est certain, si ce n’est que les fils progressent sous la peau de Tomoo…
" Après un passage à l’infirmerie, [Tomoo] découvre avec effroi que des coutures sont apparues sur tout son corps. "
© Mangetsu, 2025 - Ito
Vous reprendrez bien un peu d’effroi ?
En juillet 2025, Junji Ito sera l’invité d'honneur de la Japan Expo. L’occasion pour les éditions Mangetsu de publier le recueil de 12 nouvelles, Décapitées, prépubliées au Japon dans le magazine Gekkan Halloween, entre 1990 et 1992. Décapitées est la suite chronologique de Déserteur. Le manga est préfacé par Patrick J. Gyger (directeur général du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne) et accompagné d’une analyse de Morolian (Virginie Nebbia), spécialiste de Junji Ito.
L’auteur est connu pour sa capacité à faire surgir les pires atrocités au milieu des vies les plus ordinaires. L’horreur devient un outil d’introspection et d’étude des vicissitudes humaines. Le mangaka installe avec brio des atmosphères toutes plus oppressantes les unes que les autres, condamnant ses héros comme ses lecteurs sans pitié. Maitrisant à merveille l’art de la chute, il conclue chacune de ses nouvelles par un rebond spectaculaire.
" L’horreur devient un outil d’introspection et d’étude des vicissitudes humaines. " © Mangetsu, 2025 - Ito
Excellent dessinateur, Junji Ito réalise tous ses mangas seul, noircissant des pages entières de ses célèbres hachures. Connu pour son travail sur le body horror et l’altération des corps, il bénéficie de ses connaissances en anatomie en tant qu’ancien technicien dentaire.
Cette année est celle de Junji Ito pour les éditions Mangetsu. Sont attendus : les volumes 6 et 8 de la collection Itô Junji Kessaku-shû, le dernier artbook de l'artiste, un livre autobiographique et enfin, un roman illustré (Sutures). De quoi patienter jusqu’à la Japan !
Junji Ito est reconnu pour " son travail sur le body horror et l’altération des corps " © Mangetsu, 2025 - Ito
Article publié dans le Mag ZOO Manga N°17 Janvier-Février 2025
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