Suivez la promenade poétique et contemplative d’un spationaute sur une planète étrange. Envoyé sur la planète Xo pour y récupérer un mystérieux artefact et enquêter sur le destin de son prédécesseur chargé de la même mission, un spationaute se retrouve coincé : la planète ne semble pas prête à accepter son départ... Défini comme un projet à mi-chemin entre illustration et bande dessinée, l’ouvrage suit le rythme de la marche, celui même de la troublante randonnée du personnage, et délaisse un découpage frénétique au profit de la contemplation. Pour s’en sortir, notre personnage sera amené à sans cesse s’adapter à l’univers qui se présente à lui : mais n’est-ce pas un peu cela, finalement, voyager ?

Cometa

Le synopsis de l'album Cometa
La critique ZOO sur l'album Cometa

Cometa est une histoire sans dialogues, celle d’un spationaute envoyé en mission pour récupérer un mystérieux artefact sur une planète désertique. Un livre au rythme assez lent qui fait voyager le lecteur d’illustration en illustration.
L’intrigue débute alors qu’un homme, après un long voyage interstellaire en solitaire à bord de son vaisseau, est réveillé par l’ordinateur de bord à l’approche de la planète Xo. Sa mission : descendre à la surface pour retrouver un artefact énigmatique, ainsi qu’un ancien collègue porté disparu lors d’une mission antérieure. Le spationaute embarque dans une capsule étrangement nommée LEM, bien qu’il ne se dirige pas vers la Lune, et entame son exploration. Une fois posé sur le sol de Xo, vêtu de sa combinaison et muni d’une mallette, il se rend compte rapidement que l’environnement est hautement radioactif. Il sort alors de sa valise une étrange sphère noire qu’il fracasse contre son casque. En jaillit une mousse expansive qui, en quelques minutes, recouvre entièrement son corps. Au passage du vent, cette couche se transforme, révélant une combinaison adaptée à l’atmosphère toxique de la planète.

Cometa © Les humanoides associés
Cometa est un objet littéraire singulier, entre bande dessinée et livre d’art. Son récit minimaliste, presque inexistant, semble n’être qu’un prétexte pour plonger le lecteur dans un univers visuel dense et énigmatique. L’auteur, Elie Huault, accorde une importance particulière à la mise en page : il joue avec la répétition des cases, comme lorsqu’il montre le héros figé dans la même posture à travers neuf vignettes identiques, illustrant la transformation progressive de sa combinaison. Certaines illustrations s’étendent même sur des pages entières, soigneusement composées
Les dessins, en noir et blanc, sont réalisés avec finesse, utilisant des hachures pour créer les ombres. Le style évoque des influences telles que Moebius ou Vincent Perriot. L’univers graphique absurde et déroutant embarque le lecteur dans une sorte de rêverie sensorielle, comme un morceau de musique sans paroles ni narration linéaire. Ce premier ouvrage, commencé en 2016 lors d’une résidence artistique à San Francisco, a demandé plusieurs années de travail à son auteur. Publié neuf ans plus tard, Cometa témoigne d’un long processus créatif nourri par de nombreux projets intermédiaires.
