Dans un chassé-croisé au cœur du dédale londonien, leur amitié se noue et se dénoue, ils se perdent de vue, s’aiment, se détestent… mais toujours se retrouvent pour réchauffer leurs âmes solitaires, dans le tourbillon de la vie ! Jin, punk aux lunettes aussi épaisses que les plateformes de ses Dr Martens, est une étudiante coréenne inscrite dans une prestigieuse école d’art à Londres. Edward, mi-dandy, mi-hobo, est un sans-abri anarchiste qui tente de réenchanter le monde avec ses tours de magie exécutés dans la rue. La première ne supporte plus son père, un homme froid et autoritaire, tandis que le second a perdu sa mère dans une terrible noyade. L’un et l’autre sont d’incorrigibles inadaptés pour cette société qu’ils exècrent. Dans cette ville-monde sous surveillance où il n’y a aucune place pour la créativité, la rencontre entre ces deux outsiders est aussi inéluctable qu’explosive.

UK in a bad way

Éditeur : Sarbacane
Scénario : James HarveyDessin : James Harvey
Prix : 22.00€
- ZOO
3.5
Scénario
3.0
Dessin
4.0
- Lecteurs0 critique
Le synopsis de l'album UK in a bad way
La fuite en avant d'une Coréenne à Londres

Jin, jeune Coréenne étudiante en art, vit à Londres où elle croise la route d'un sans domicile fixe sur les trottoirs de Covent Garden. Ils sympathisent et, très vite, les simples discussions deviennent des échanges perchés et profonds.
Jin, rencontre un jour, par hasard, Edward, un homme qui vit dans la rue. De longues discussions philosophiques et spirituelles commencent entre ces deux personnages qui n'ont ni l'un, ni l'autre la langue dans leur poche. Quitte à partir parfois dans des délires que le lecteur a un peu de mal à suivre...

En réalité, Jin est la fille du plus gros diamantaire de Corée du Sud. Et celle que son entourage britannique, avec qui elle partage ses soirées sous fond de kétamine, décrit comme une « fille à papa » ne peut en réalité plus supporter son père et semble utiliser son séjour à Londres comme une véritable fuite en avant. Un jour, elle accepte de lui donner cinq cents livres afin qu'il s'achète un costume pour passer un entretien à la BBC. Jusqu'à ce que le pire se produise pour ce sans domicile fixe avec qui elle avait sympathisé...
Un dessin d'une grande maîtrise
Ce récit organisé en deux parties fait preuve d'originalité. Le scénario de James Harvey est pour le moins surprenant. Surtout la fin de la bande dessinée qui laisse clairement dubitatif sur le message qu'a voulu faire passer l'auteur. Malgré cette chute un peu ratée, on peut tout de même saluer son propos qui a le mérite de faire un pas de côté. La narration est soutenue par son style de dessin qui impressionne par sa maîtrise et son usage du pointillé et de couleurs parcimonieuses, par petites touches. Une BD qui sort vraiment des sentiers battus.
Article publié dans le mag ZOO n°104 Mai-Juin 2025
