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Astérix - T41 : Astérix en Lusitanie

couverture de l'album Astérix en Lusitanie

Série : AstérixTome : 41/41Éditeur : Hachette

Dessin : Didier ConradAuteur : Auteur adapté :

Genres : Aventure, Humour

Public : Tout public

Prix : 42.00€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.5

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis du comics Astérix en Lusitanie

Par un beau matin de printemps, un inconnu débarque au village. Il arrive de Lusitanie, cette terre de soleil à l'ouest de l'Hispanie qui se trouve également sous la férule de Rome. Cet ancien esclave croisé dans le Domaine des dieux est venu demander de l'aide à nos irréductibles Gaulois car il connaît les effets puissants de la Potion Magique. Pour Astérix et Obélix, une nouvelle aventure commence !


Astérix au pays de la nostalgie

Tout le monde a son avis sur le nouvel Astérix, jolie carte postale sur le Portugal : les inconditionnels, les nostalgiques, les curieux, les gardiens du temple, les journalistes de la presse généraliste… Voici le nôtre.

Fabcaro, déjà auteur de L'iris blanc, réussit peut-être des scénarios mieux équilibrés que ceux de Ferri, mais avec moins de fulgurances. Le running-gag sur la Saudade fonctionne plutôt bien, surtout quand il décourage les Romains. Les clins d'œil au monde d'aujourd'hui sont égrainés tout au long de l'album, comme Goscinny le faisait. La séquence sur le monde de la pub est bien vue. Des références au bilan carbone, à la réforme des retraites... Le sourire est au rendez-vous. Mais ces allusions seront-elles encore comprises dans 20 ans ? Les jeux de mots, immédiats ou plus subtils, n'ont pas été oubliés. C'est un plaisir de les découvrir au fil des dialogues.

Extrait de

Extrait de "Astérix en Lusitanie" de Goscinny et Uderzo, ©Hachette, 2025

Le personnage le plus compliqué à faire vivre est sans doute Obélix, moins "adapté socialement", mais pas si bête ; les scénaristes autres que Goscinny ont du mal à l'appréhender. Ses réactions peuvent parfois surprendre : Obélix peut-il vraiment dire cela, agir ainsi ? Mais son comportement dans la carrière lusitanienne est une bonne trouvaille.


Didier Conrad a su capter le style d'Uderzo et l'a depuis tiré vers lui. On peut regretter le trait que cet artiste protéiforme utilisait dans le cultissime Les Innommables, dans le beau Le piège malais ou dans le très bon Tigresse blanche. Mais on peut constater qu'il fait le job, une fois de plus. Le lecteur notera le soin qu'il apporte aux décors, aux paysages lusitaniens. Son César est particulièrement réussi graphiquement. Mais son Astérix a l'expression parfois plus candide que celui d'Uderzo. Notons que, en plus de désormais prononcer les "r", Baba a changé de physique (en lien avec l'affaire Spirou et la Gorgone bleue ?).

Le banquet final aussi est marqué par l'air du temps. Pourquoi pas, si c'est pour une ambiance harmonieuse dans ce bas-monde... Mais un peu plus de sauce piquante n'aurait pas nui. Fabcaro n'en manque pourtant pas, comme quand il commet chaque semaine avec Fabrice Erre les excellents gags des deux Fabrice dans le journal de Spirou. Mais beaucoup d'intérêts sont en jeu dans la locomotive de la bande dessinée que reste Astérix.

Extrait de

Extrait de "Astérix en Lusitanie" de Goscinny et Uderzo, ©Hachette, 2025

Reste le plaisir de lire une nouvelle aventure d'Astérix, avec un parfum de nostalgie... que dis-je ? De saudade. Et c'est peut-être le plus important. Les professionnels du tourisme au Portugal peuvent se frotter les mains : on a envie d’y aller.


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