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ID. Noires, récits d'exil de la main des sans-papiers

Le synopsis de l'album ID. Noires, récits d'exil de la main des sans-papiers

72 planches dessinées à seize mains sur l’exil, partant du point de vue des premiers concernés. Des rencontres, d’abord fragiles et franches puis franchement enthousiastes, libératrices. Une volonté de raconter ensemble, sans savoir très bien où on va, dans un geste partagé contre le silence, contre les séparations imposées par l’administration, la précarité, la violence institutionnelle. Le résultat est percutant, peu bavard mais éloquent, magnifique : voici ID Noires, un livre qui fait du bien, un livre sur l’exil qui dit...


Des personnes sans-papiers racontent leur exil

Quatre personnes sans-papiers racontent leur exil avec quatre dessinateurs de l’Institut Saint-Luc, à Bruxelles. La dureté des récits tranche avec la naïveté du dessin. Une parole vraie en ressort, loin des BD qui parlent des sans-papiers. Celle-ci est la leur.

C’est une bande dessinée concoctée à seize mains. Quatre personnes sans-papiers ont fui leur pays et racontent leur exil. La parole est vraie. Forcément bien plus que les précédentes BD qui portent un regard sur les migrants et la dureté de leurs trajectoires. Ce projet, on le doit à Baraka Grafika, un studio expérimental monté par des demandeurs d’asile et des artistes en devenir.


Les soixante-douze planches en noir et blanc ont été conçues et composées à seize mains. Il y a Taslim, qui a fui sa Guinée natale pour échapper à la répression. Il y a aussi Halidou, dont l’horizon au Burkina Faso semblait bien orageux. Il y a aussi Thierno et Alberto. Les quatre sont arrivés en Belgique au terme d’une fuite forcément chaotique, complexe. Mais une fois sur place, les procédures administratives et leur lot d’anonymisation et de déshumanisation ont encore un peu plus corsé leur parcours du combattant. Ces quatre hommes, demandeurs d’asile, ont décidé de s’investir dans « La Voix des sans-papiers,» un collectif militant.

Ils ont trouvé un peu de répit aux côtés de Simon, Amandine, Margot et Agustin, étudiants à l’Institut Saint-Luc. Ils ont écrit et dessiné ensemble cette bande dessinée. Plus qu’un livre, c’est un véritable acte de résistance autour duquel est articulée leur parole, précieuse et vraie. Loin de la performance, leur travail en dit long sur ce qu’ils ont enduré. Mais le fruit de ce collectif résonne aussi comme un élan d’espoir. Raconter, dessiner. Pour mieux avancer.

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