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Dimwood

couverture de l'album Dimwood

Éditeur : Delirium

Scénario : Richard CorbenDessin : Richard CorbenColoriste : Richard Corben, Beth Corben Reed, José Villarubia

Prix : 25.00€

  • ZOO
    note Zoo5.0

    Scénario

    5.0

    Dessin

    5.0
  • Lecteurs
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Le synopsis de l'album Dimwood

Au coeur de la profonde forêt de Dimwood, une jeune femme revient dans sa maison familiale après de nombreuses années d'absence. Mais Xera a des trous béants dans sa mémoire et ses souvenirs d'enfance, comme deux de sa famille, sont aussi obscurs que la forêt qui l'entoure. Dans le manoir de Dimwood, vieil édifice délabré et labyrinthique, Xera va rechercher les pièces manquantes de son passé. Mais en renouant avec les siens, elle va aussi faire resurgir du passé des disparitions mystérieuses et des meurtres horribles. Ce récit d'horreur gothique est le dernier roman graphique de Richard Corben, disparu en 2020, resté inédit jusqu'à ce jour.


Secrets de famille

Dernière œuvre de Richard Corben avant son décès en 2020, Dimwood nous dévoile un univers inquiétant digne d’Edgar Allan Poe. Une maison prétendument hantée, un monstre qui rôde dans la région, des souterrains dégoulinants… ça n’est que le début…

Dès les premières pages, nous glissons au cœur d’un univers angoissant. Les regards inquiets de l’héroïne, Xera, l’ombre des arbres tordus, des bruits étranges qui font sursauter, une silhouette qui se faufile ici et là. Corben nous sort tout le décorum du conte horrifique, qu’il accentue en forçant l’expressionnisme de son dessin, régulièrement traversé de gros plans anxieux et autres anatomies grotesques.

Frissons garantis

Et bien que l’histoire reste assez conventionnelle en soi, le tout fonctionne parfaitement. On accompagne Xera qui revient, après des années d’absence, dans la demeure familiale, près de la forêt de Dimwood, à l’occasion de la mort de sa mère. Mais la première nuit passée dans cette sinistre maison ranime les vieux cauchemars qui la renvoient à son enfance, la violence de son beau-père Virgil Dim et la douleur d’avoir laissé son petit frère Noah derrière elle, quand elle fut envoyée en pension, il y a bien longtemps. La jeune femme réalise alors qu’elle va devoir affronter tous les secrets qui hantent ces murs qui l’entourent, entre lesquels résonnent parfois d’étranges bruits venus d’obscures galeries souterraines qui sillonnent la région. Toutefois, derrière cet ultime projet, c’est avant tout une vraie déclaration d’amour au genre que nous livre le maître. Il s’amuse à jouer avec les codes, avec cette intrigue qui n’est finalement pas si évidente que ça, avec ses propres tics d’écriture, comme ces chemises de femmes qui se déchirent trop facilement, ces petits retournements de situations aux apparences trop faciles… On se délecte de cette ultime performance pleine de panache.

Article publié dans ZOO Le Mag N°107 Novembre-Décembre 2025

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