Adaptation exceptionnelle de cet opéra mythique de Giuseppe Verdi. Un double CD livre, celui de Mexico en 1951 avec Maria Callas dans son plus beau rôle, est inséré dans l'album. Dans l'Egypte antique, à Memphis et à Thèbes, une esclave éthiopienne, Aida, vit à la cour de Ramsès III, servant sa fille Amneris. Toutes les deux sont amoureuses du général égyptien Rhadamès, épris d'Aida. Au retour d'une campagne militaire contre les Ethiopiens, il ramène comme prisonnier le père de celle-ci, le roi éthiopien Amonastro. Pour le remercier, Pharaon lui offre sa fille en mariage. Amonastro obligera le général à trahir le pharaon.
Aïda
Marie-Paule Alluard, Valeria Brevigliero, Maric, Hélène Dauniol-Remaud, Pierre Frisano, Sergio Gerasi
Éditeur : RTL
Scénario : Maric, Sergio GerasiDessin : Pierre Frisano, Sergio GerasiColoriste : Marie-Paule Alluard, Valeria BreviglieroTraducteur : Hélène Dauniol-Remaud
Genres : Récit de vie
- ZOO4.0
Scénario
4.0Dessin
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Le synopsis de l'album Aïda
Trouver sa voie
Sergio Gerasi livre une chronique sociale mordante dans laquelle une jeune femme voit sa vie transformée par la rencontre avec un groupe d’artistes urbains. Passionnant.
Aïda est une jeune Italienne perdue dans sa vie. Entre ses deux meilleurs amis enfermés dans leur ennui et sa mère présentatrice d’un journal télévisé totalement autocentrée, elle étouffe. Jusqu’au jour où elle croise par hasard la route des membres du Virus, un groupe qui effectue dans Milan des performances volontiers provocatrices, menant ainsi une « guérilla artistique » urbaine. Son existence en est bouleversée.
Allier inventivité et rigueur
Dès le début, ton, propos et actions sont sarcastiques. Tout contribue à développer un univers surprenant dont le maître-mot semble être l’énergie. Ici, ça va vite, au risque parfois de la présence de quelques maladresses visuelles, mais celles-ci, bien loin de paraître problématiques, contribuent pleinement – si, si ! – au charme de cet album.
Aïda © Ankama, 2022
Comme ses personnages principaux, Sergio Gerasi fonce et ça fait du bien. Cela ne l’empêche guère de livrer un récit fouillé et bien construit. Coexistent ainsi dynamisme, rigueur et inventivité. Le dessin va comme un gant à cet univers : le trait est nerveux, les couleurs sont vives et parfois criardes, les cadrages fréquemment singuliers… Cette chronique sociale flirte avec le thriller, voire avec l’univers des superhéros – les membres du Virus paraissent voler – et tient finalement du récit initiatique.
Sous ses allures décalées, Aïda pointe avec précision comment la société – italienne, mais le propos la dépasse largement – se referme de plus en plus sur elle-même, soulignant que c’est à sa marge que l’ouverture continue de s’effectuer. En croisant certains membres de cette marge, l’héroïne change de parcours, de souffle et d’existence. L’auteur montre aussi le pouvoir subversif de l’art, sans éluder sa possible récupération. Et si la fin fait craindre un retour dans le rang, heureusement, il n’en est rien.