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Air - T1 : Le soulèvement

couverture de l'album Le soulèvement

Série : AirTome : 1/2Éditeur : Virtual Graphics

Scénario : Philippe PelaezDessin : PorcelAuteur :

Collection : Zampano Horizons

  • ZOO
    note Zoo4.5

    Scénario

    4.0

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
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Le synopsis de l'album Le soulèvement

Qui contrôle l'air, contrôle l'humanité... Depuis que des météorites se sont écrasées sur le permafrost, libérant des bactéries rendant l'air irrespirable, la population est obligée de s'équiper de masques pour survivre. L'Etat, qui gère la distribution d'air, s'est lancé dans la construction d'aéronefs censés aspirer les particules nocives et rendre l'atmosphère à nouveau respirable. Mais un mystérieux groupe terroriste sabote systématiquement les vaisseaux. Troy Denen, un membre du Comité central, est chargé d'infiltrer le réseau rebelle pour découvrir qui se cache derrière le complot.


Respirez sans entraves l'air de la liberté !

Dans un univers steampunk qui aurait pu se passer dans la première partie du XXè siècle, l’air est devenu un instrument d’asservissement. D’où l’affrontement entre un Pouvoir devenu totalitaire et une poignée de rebelles. Les auteurs créent un monde singulier à la facture attachante.

Ne sortez pas sans votre clisse (un réservoir individuel d’air comprimé) ! Depuis qu’une bactérie a été libérée du permafrost par une chute de météorites, l'atmosphère est contaminée et vous mourriez en quelques secondes ! Philippe Pelaez, un enseignant de La Réunion devenu récemment un scénariste prolifique (il se décrit même comme frénétique !), a imaginé que l'État a le monopole de la distribution d’air, lui conférant ainsi un pouvoir absolu sur la population. Des vaisseaux sont construits pour tenter d’aspirer les épais nuages jaunâtres chargés de la bactérie tueuse, mais un mystérieux saboteur fait échouer les opérations.

Aïr T.1 : Sous un ciel moins gris

© Grand Angle, 2023

Une taupe infiltrée ou un amnésique en quête de rédemption ?

Troy Denen, un dignitaire du Comité Central, a pour mission de se faire passer pour ce traître afin d’infiltrer le mouvement de résistance « le Réseau », que l’État qualifie de terroriste. Troy est intéressant car il n’est pas monolithique. Les circonstances de la mort de sa femme et de leur fils le rendent attachant. Et le lien qui le lie à la sœur de celle-ci est un arc narratif bien vu. Dans sa pseudo-fuite, Troy a un accident d’aéronef au-dessus de l’océan. Il est recueilli, avec méfiance, par le Réseau et on découvre alors qu’il est devenu amnésique… L’occasion pour lui de faire table rase du passé et de se consacrer au Bien ?

Francis Porcel , qui a déjà collaboré avec Pelaez sur l’excellent Pinard de guerre et sa suite, se donne à cœur joie pour créer une esthétique steampunk à cette dystopie. Du steampunk original : à voir la mode, les voitures, les robots et le design des objets, l’influence vient plutôt des années 30-40 que de Jules Verne. L’univers graphique est particulièrement réussi. Les personnages sont traités de manière réaliste, avec juste un poil de caricature donnant davantage de caractère au dessin. Les plans sous-marins et ceux sur la ville polluée sont élaborés dans des compositions impressionnantes. Les couleurs de Porcel, dans les tons bruns et verts, contribuent à l’ambiance vintage voulue.

L’album se conclut sur un cliffhanger qui appelle puissamment la seconde partie de ce diptyque. Le tome 1 est toutefois suffisamment riche pour ne pas créer trop de frustration. Espérons retrouver par la suite le duo d’auteurs sur d’autres aventures dans cet univers. 

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