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Air - T2 : Dans les gouffres amers

couverture de l'album Dans les gouffres amers

Série : AirTome : 2/2Éditeur : Bamboo

Dessin : PorcelAuteur :

Collection : Grand Angle

Genres : Historique

Prix : 16.90€

  • ZOO
    note Zoo4.0

    Scénario

    3.5

    Dessin

    4.5
  • Lecteurs
    note lecteurs
    0 critique

Le synopsis de l'album Dans les gouffres amers

Qui contrôle l'air, contrôle l'humanité... A Rodya, depuis que des météorites se sont écrasées sur le permasfrost, l'air est devenu irrespirable. L'Etat gère la distribution d'air et s'est lancé dans la construction d'aéronefs censés aspirer les particules nocives. Mais un mystérieux groupe terroriste sabote systématiquement les vaisseaux. Troy Denen, un membre du Comité central, est chargé d'infiltrer le réseau rebelle. Mais alors qu'il pense trouver les responsables de la mort de femme et de son fils, il apprend que c'est en réalité le gouvernement qui est à l'origine de toutes les attaques. Le but ? Entretenir un climat de peur et manipuler la population. Pour Troy Denen, la vengeance prend alors une tout autre tournure...


La critique ZOO sur l'album Dans les gouffres amers

Une BD que ses auteurs qualifient de « dieselpunk ». Si l’air est devenu irrespirable, on peut humer sans crainte le parfum de cet album qui clôt efficacement le diptyque. Un scénario classique (dans le genre), très joliment illustré.

Un des points forts de ce diptyque imaginé par Philippe Pelaez est le personnage principal, Troy Denen, dont l'état d'esprit évolue au fur et à mesure de l'histoire. Traître au solde du pouvoir totalitaire ou héros défenseur d'un monde libre, saura-t-il faire le bon choix ? Sa motivation n'est pas idéologique : c'est la soif de vengeance qui l'anime. Troy n’a pas ce prénom par hasard : il est un cheval de Troie, assurément. Mais au profit de qui ?

Dans cet univers rétro-futuriste (un avenir tel qu'on pouvait l'imaginer dans les années 30), les méthodes du pouvoir totalitaire évoquent le soviétisme, le nazisme ou la Corée du Nord. Le machiavélisme de Urban Yeiger semble sans faille. Il veut le pouvoir absolu. On peut toutefois s'étonner de la facilité avec laquelle il accepte d'enregistrer une "confession", jeu très dangereux, vus les nombreux crimes, mensonges et autres manipulations qu’il a sur la conscience !


L'autre point fort d'Air est le dessin de Francis Porcel. Dans un style différent de celui employé dans Pinard de guerre, il nous enchante avec ses scènes sous-marines comme avec les séquences dans la mégalopole très encadrée par des robots costauds et vintage. Les couleurs, qu’il réalise lui-même, sont en phase avec l’univers décrit : orangées dans l’air devenu toxique depuis que des bactéries issues du permafrost l’ont contaminé ; d’un bleu apaisant dans le monde sous-marin où se cache peut-être l’espoir. La confrontation des deux donne une très jolie case (parmi d’autres) au bas de la page 45. Le dessinateur espagnol nous offre un bel album dans lequel on prend un réel plaisir à faire des arrêts sur image. Et ses personnages sont suffisamment stylisés pour que son dessin réaliste ait son caractère propre.

Même si elle ne surprend pas vraiment, cette série B est bien agréable à lire, tant par la thématique abordée que par le dessin qui la transcende.

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