Nous retrouvons Aléa Drumman, fille du célèbre pirate Barbe Noire dans le deuxième tome de ce diptyque. Infiltrée sur le navire de John Rackham, elle découvre un artefact inquiétant : la tête décapitée de son père.
Cette relique, réputée pour son immense pouvoir, inspire crainte et superstitions parmi l’équipage. La légende raconte qu’elle est à l’origine d’une malédiction pesant sur le navire. Alors qu’Aléa est capturée et enfermée dans les cales, des phénomènes surnaturels se produisent à bord. Une créature démoniaque fait son apparition, attaquant l’équipage. La situation devient critique : pour lever la malédiction, la tête de Barbe Noire doit être mise en terre.
Ce tome explore les origines d’Aléa et le poids de son héritage familial. À travers son périple, elle tente de comprendre qui était réellement son père et si elle-même pourrait être marquée par cette malédiction.
Aléa Drumman - Tome 2 Afin que meure la bête © Looky, Dobbs et Siamh aux éditions Glénat
Siamh poursuit le travail entamé dans le premier tome, offrant avec ces deux albums son premier projet en solo en tant que dessinatrice. Jusqu’à présent, elle s’était consacrée exclusivement à l’encrage sur ses collaborations précédentes. Si son approche témoigne de certains excès propres à la jeunesse et révèle quelques faiblesses dans le découpage ou la mise en scène des personnages, on ne peut nier qu’elle possède un véritable potentiel. Malheureusement, la mise en couleurs numérique, maladroite, ne sert pas son trait : elle met en avant les petites imperfections et donne l’impression que l’album a été réalisé dans l’urgence.
Dobbs, en s’inspirant d’une idée originale de Siamh et Looky, signe ici un scénario qui intègre des personnages historiques tels que John Rackham ou Anne Bonny, tout en y ajoutant une touche de fantastique sombre bien adaptée à l’époque dépeinte. Cependant, le récit se révèle moins fluide que dans le premier tome. Le lecteur peut se perdre dans les méandres de l’histoire, rendant la progression parfois difficile à suivre. C’est regrettable, car l’idée de départ était prometteuse, mais son exécution manque de finesse.