La couverture de discrétion dans laquelle Alice s’était enfermée pour pouvoir tuer tranquillement est en train de voler en éclat. Surprise par Alexandra, subissant les assauts répétés du docteur Barry et reconnue par un patient : elle va devoir agir vite. Finalement la pagaille due à l’invasion des zombies n’est peut-être pas une si mauvaise chose… Un deuxième tome tout en rebondissements !
À la fin du premier tome, nous avions quitté Alice, tueuse en série, en bien mauvaise posture. L’étau se resserre sur son activité d’aide au passage de vie à trépas pour les grands malades... L’infirmière Alexandra Paynes compte dénoncer ses agissements et Alice ne souhaite pas la tuer pour se couvrir. Parallèlement un patient s’intéresse beaucoup trop à Alice, entraînant de nombreuses questions à son sujet… Comme si cela ne suffisait pas, l’épidémie zombie se répand.
Le scénario de Jean-Luc Istin mélange habilement tous ses aspects a priori disparates. Les évènements se précipitent et l’action s’enclenche avec aisance et logique. Le point fort de cette série est sa mise au second plan de l’épidémie de zombie par rapport à l’affaire Matheson. Le récit arrive à créer une certaine proximité entre Alice, tueuse en série, et le lecteur, au point qu’il commence à espérer qu’elle ne soit pas découverte…
Fait majeur de ce deuxième tome : le changement de dessinateur. Le pari est réussi pour le trait de Zivorad Radivojevic, qui suit bien la trace de Philippe Vandaële, aidé par la colorisation de Jean Bastide. L’ambiance de l’hôpital et les changements de rythme se révèlent parfaitement maitrisés.
Ce deuxième opus place cette série dans la liste de celles qu’il faut lire si l’on aime l’ambiance zombie et/ou les histoires de tueur en série.