Résurrection ouvre une nouvelle série de quatre albums indépendants centrés chacun sur un ou plusieurs androïdes. Avec Liv, policière émérite, on découvre une affaire d’ampleur planétaire qui pourrait bien faire trembler l’humanité devenue immortelle mais stérile... L’enquête s’avère dangereuse et terriblement palpitante.
En 2545 une pluie de météorites issus de la planète Mars s’abat une fois de plus sur New-York. Sur son chemin, cette nuée de météorites détruit la station Tesla et les androïdes à son bord. Pendant ce temps, Liv se prépare à vivre une énième journée de boulot en tant que flic, poste qu’elle fait depuis plus de 500 ans, grâce à la pilule bleue mélange qui rend immortel. Ce jour-là, le meurtre d’un conservateur de musée de comics va l’occuper au-delà de ces espérances.
Juste après l’ouverture sur les trois lois de la robotique d’Asimov, le récit prend directement un rythme très soutenu tout en arrivant à dépeindre une vie au XXVIe siècle crédible, notamment par les dialogues. Alors que le mystère dévoilé par l’enquête de Liv ne se dissipe qu’à la fin de l’album, le lecteur se prend au jeu grâce à tous les personnages très denses dès leur apparition.
Le dessin colle parfaitement au récit, lui donnant le ton juste, sacré pari pour un récit d’anticipation se déroulant à New York, ville maintes fois mise en scène. Cerise sur le gâteau, le trait sait même insuffler à cette mégapole et ses habitants la vie qui s’en dégage. Les décors et les détails qui définissent les personnages très réalistes répondent à des couleurs froides qui reflètent bien l’idée d’un monde urbain futuriste essentiellement métallique et minéral. L’immersion est telle que certaines pages semblent être de véritables photographies de ce monde futur.
Ce premier album lance magistralement Androïdes, tome à lire sans modération !
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