L'humanité n'est plus : elle a laissé, entre autres, des Androïdes immortels. Véritables joyaux technologiques, ils parcourent l'univers pour trouver des planètes accueillantes. Synn, l’une d'entre eux, profite de son exploration pour se questionner sur la mort, persuadée que c'est la mortalité qui a fait de l'humanité une forme de vie singulière. Une BD d’action à la réflexion bien menée...
Quelque part dans l'espace, une androïde immortelle, sûre d'elle-même, pousse son vaisseau au-delà de ses limites. Le crash sur une planète inexplorée est inévitable. Suite à cet atterrissage catastrophique, Synn, l'androïde, fait l'expérience inattendue de la mort durant quelques secondes. Pour cette immortelle, c'est une révélation, qui va la conduire à chercher une mort définitive pour connaître l'après.
Ce cinquième tome de la série Androïdes inaugure une seconde saison, centrée sur l’intelligence artificielle. Après une première saison réussie, le récit de Stéphane Louis ajoute à l'intrigue liée à l'exploration d'une planète un questionnement philosophique. L'exploration et le contact avec les autochtones donne du rythme à l'histoire même si l’on peut s’étonner du peu de progrès technique fait pas les habitants durant les siècles que couvre l’album. Si le questionnement permanent de Synn finit par alourdir quelque peu l'album, sa réflexion est bien menée jusqu’au bout.
Egalement au dessin, Stéphane Louis offre tous les atouts de la science-fiction à son album. Le découpage qui alterne action et moments plus contemplatifs tout en tenant le récit de 52 pages donne une belle épaisseur à l'ensemble du propos.
Ouvrant la nouvelle saison d’Androïdes, Synn séduira les amateurs d’anticipation efficace tout comme ceux qui aiment les questions existentielles qui peuvent être portées par les Androïdes.