Bruxelles, 1944. L’historien Philippe Cattoir a rejoint la résistance pour élucider le jeu de piste qui doit le mener avant les Allemands à percer le secret de la loge Ars Magna. Le pouvoir immense de ce secret, issu d'une relique ou autre, ne doit en aucun cas tomber dans les mains des nazis. La course contre la montre, contre l’adversaire, s’engage plus forte et intense que jamais dans cet album à grand suspense.
L’album commence par un résumé assez précis du précédent, une excellente idée que beaucoup de séries devraient adopter. L’intrigue adopte tous les codes du genre « esotérico-maçonnique » avec l’utilisation du symbolisme. Elle use aussi des règles du suspense haletant avec un rythme soutenu et une belle course poursuite, sans oublier de donner toujours in extremis aux Allemands un train de retard, comme tout récit classique autour de la Seconde Guerre mondiale fait toujours manquer sa cible au monstre nazi.
A cela, Ars Magna ajoute l’histoire de rivalité entre deux hommes dans le camp des gentils, rivalité qui, on le devine, prend son origine dans les beaux yeux d’une femme. L’adage qui voudrait que trop de classique tue le classique a trouvé ici une exception. Nous pourrions penser que ces éléments traditionnels finiraient par plomber l’album mais ce n'est pas le cas car leur assemblage est fait avec talent.
Cet ensemble homogène et haletant est bien porté par un dessin précis, au jeu de couleurs toujours adéquat. Un trait qui répond bien au nom de sa collection : Grafica.
Un bon moment de lecture qui finit en nous laissant frustrés d'attendre le troisième tome pour enfin connaître la vérité...