Comme tout homme politique qui se respecte, Jules César a fini par publier ses mémoires de conquérant, La Guerre des Gaules. Le promoteur Bonus Promoplus lui conseille cependant de supprimer le chapitre dans lequel il reconnaît son échec face à un certain village d’irréductibles. Par Toutatis, Jean-Yves Ferri et Didier Conrad sont de retour !

© 2015 Les éditions Albert René
L’épisode censuré, consigné sur un papyrus, finit tout de même par fuiter par l’intermédiaire du colporteur Doublepolémix et apparaître dans les pages du Matin de Lutèce. De ce postulat, Jean-Yves Ferri signe un scénario vif, inventif, d’un humour débordant et d’une fidélité sans faille aux canons « goscinniens ».
Contrairement à ce que d’aucuns osent affirmer, après la disparition de René Goscinny, Albert Uderzo a signé en tant qu’auteur complet quelques albums d’Astérix plus qu’honorables. C’est juste qu’il aurait sans doute dû se dispenser de publier son dernier titre, tant Le ciel nous est tombé sur la tête ! Dès lors, Astérix chez les Pictes ne pouvait être que meilleur et offrir ainsi une rampe de lancement idéale pour le nouveau tandem. Et ce nouvel opus confirme encore plus brillamment qu’il est à la hauteur de la situation.
Fins calembours, clins d’œil constants à l’actualité via les personnages (Jacques Séguéla, Julian Assange…), les classiques scènes d’affrontements gallo-romains, tout se rapproche ici des meilleurs albums nés de la plume de Goscinny.
Le dessin de Didier Conrad qui, cette fois a disposé d’un délai de réalisation nettement plus confortable que pour l’album précédent, s’est encore amplement bonifié, s’alignant désormais, à quelques infimes détails près, sans le moindre complexe sur celui de son illustre prédécesseur.
D’ailleurs, et ce n’est que justice, Albert Uderzo ne tarit pas d’éloges pour ses deux « héritiers » : la relève est donc pleinement assurée et assumée avec brio. Astérix et Obélix vivront encore de belles aventures. Le rendez-vous est déjà pris pour fin 2017.
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