Pour faire diversion de ses détournements de fonds publics, le sénateur Lactus Bifidus organise une course de chars ouverte aux concurrents de toute l’Italie et même aux barbares. L’annonce de ce grand rallye parviendra jusqu’à un certain village d’irréductibles gaulois. Vous devinez déjà la suite ? Jean-Yves Ferri et Didier Conrad nous invitent à suivre cette compétition où l’humour pointe jusque dans la moindre vignette.
Obélix était prédestiné à se lancer dans cette compétition. Une sibylle a lu dans les lignes de sa main qu’il sera un grand aurige. Il ne lui en faut pas davantage pour qu’il achète un char chez Pocatalitix. Et c’est ainsi que le tandem part pour Modicia (aujourd’hui Monza) d’où démarre cette transitalique qui va les mener jusqu’à Neapolis (Naples) en passant par Parme, Sienne et Rome. Leur principal concurrent, Coronavirus, un Romain pure souche, est même soutenu par Jules César en personne. Masqué et prêt à tout pour remporter cette course, il se révèlera sous les traits d’un célèbre champion des circuits automobiles.

Cette troisième création du binôme Ferri/Conrad ne devrait pas décevoir les fans les plus inconditionnels de nos chers Gaulois. Jean-Yves Ferri renoue brillamment avec l’esprit de René Goscinny jusque dans les plus infimes détails. Loin d’avoir épuisé toute la panoplie des noms de ses personnages, sans jamais cesser de faire référence à notre époque, les calembours et autres mots d’esprit pullulent et pétillent comme des bulles de champagne. On sourit, on rit !
Qui aurait pu penser à l’époque des Innommables que Didier Conrad serait l’homme idéal pour succéder au grand Albert ? À quelques petits détails près, il a trouvé la « patte » de son créateur graphique. Uderzo et Anne Goscinny ont eu plus que raison d’adouber ce duo car avec eux Astérix et Obélix ont encore un bel avenir devant, foi de sibylle !
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