Nouvelle série du duo Yann et Schwartz, Atom Agency met en scène un trio de détectives complémentaires, à la toute fin des années 40 et s’articule autour. Leur première enquête autour du vol des bijoux de la Bégum, la femme la plus riche du monde offre album inspiré.
Fils de flic d’origine arménienne, le jeune Atom possède une agence de détectives qui ne marche pas fort. C’est pourquoi il se passionne pour l’affaire du vol des bijoux de la Bégum, qui semble liée au milieu marseillais. S’il parvient à retrouver les joyaux, la renommée et la gloire de son agence seront assurées à coup sûr. Atom fait équipe avec Mimi, une jeune fille qui n’a pas froid aux yeux et Jojo la Toupie, une ancienne gloire du catch à la force herculéenne.

Le scénario de Yann nous propose une immersion très réussie dans la France de la fin des années 40. L’histoire repose sur des faits réels, puisque le vol des bijoux de la Bégum a réellement lieu en 1949, organisé par le gangster Paul Leca. L’intrigue respecte les grandes lignes de l’histoire réelle sauf bien sûr celles qui font intervenir le détective Atom Vercorian. Les dialogues finement ciselés sont parsemés de très nombreux clins d’œil et références. De multiples personnages sont ainsi évoqués : la Bégum et l’Aga Khan bien sûr, mais aussi Léon Zitrone, Lino Ventura, Aznavour, etc.
Le dessin de Schwartz repose sur une néo-ligne claire très élégante, inspirée par Yves Chaland. Le découpage très dynamique permet des scènes d’action spectaculaires. Les personnages bien campés et hauts en couleur évoluent dans des couleurs sépia parfaitement dosées.
Bien documentée et solidement ficelée autour d’un trio de héros attachants, la BD Les Bijoux de la Bégum rappelle fortement Gil Jourdan, pas la plus mauvaise des inspirations.